摘要:Abstract Teju Cole’s Open City (2011) directly engages W.G. Sebald’s concerns about the traumatic displacements that arose from the Second World War and its aftermath through his employment of photographic afterimages. Afterimages describe the belated, psychically regulated optic that encapsulates Cole’s vision of contemporary African migrations, an optic that expands upon the phenomenon in which a secondary visual sensation occurs after its primary source of visual stimulation has ended. The belated visibility of Cole’s afterimages is a matter not merely of the mechanics of vision but also of historical and literary precedent. Indeed, Cole’s capacity to imagine and to image the African diaspora is complicated specifically by the historical and literary precedent of the Holocaust and Jewish diaspora and the crises of witness they instigate—a template whose broadly global inscription arguably has shaped what can be known of these latter events and experiences, and constrains how and to what extent they can be represented. As icons of largely unwritten histories and lost or attenuated pasts, Sebald’s photographic images and discourses become the pictorial and imaginative fulcrums against which Cole fashions what might be called, in both a photographic and epistemological sense, a ‘negative’ pictography. Cole’s distantiating homage to Sebald’s strictly measured but still constant faith in the representability of marginal lives reflects the scope of Cole’s challenge to what can be securely known and represented of the African diaspora. In the very moments when we avert our gaze from these photographs’ constitutive grains, dots, and lines, we find Judaic history texturing our vision of Africa and vice versa. Résumé Open City, de Teju Cole (2011) rejoint totalement les préoccupations de W.G. Sebald concernant les déplacements traumatiques qui ont eu lieu après la Seconde Guerre Mondiale, par l’utilisation qu’il fait d’images photographiques rémanentes. Par images rémanentes, on entend le processus optique tardif et psychiquement régulé qui reflète la vision qu’a Teju Cole des migrations africaines contemporaines, processus basé sur le phénomène selon lequel une seconde sensation visuelle se produit après que la première source de stimulation visuelle a pris fin. La visibilité tardive des images rémanentes de Cole a à voir non seulement avec la dimension mécanique de la vision mais aussi avec tout un passé historique et littéraire. En effet, la facilité avec laquelle Teju Cole imagine et met en images la diaspora africaine se heurte spécifiquement à l’héritage historique et littéraire de la Shoah et de la diaspora juive et aux crises de témoignage que celles-ci ont engendré, un modèle dont l’ancrage quasi planétaire a sans doute façonné ce que l’on sait de ces événements et de ces expériences, et, ce faisant, imposé des contraintes à leur représentation et à la portée que peut avoir celle-ci. En tant qu’icônes d’histoires individuelles pour la plupart jamais écrites et de passés perdus ou atténués, les images photographiques de Sebald et les discours sur ces images deviennent les pivots picturaux et imaginaires contre lesquels Teju Cole bâtit ce que l’on peut appeler sa pictographie « négative », au sens à la fois photographique et épistémologique du terme. L’hommage distancié qu’il rend à Sebald et à sa foi toujours mesurée mais néanmoins constante dans la possibilité de représenter les vies marginales reflète l’étendue du défi que relève Cole quant à ce que l’on peut réellement savoir et représenter de la diaspora africaine. Au moment même où notre regard évite les grains et les points constitutifs de ces photographies, nous nous trouvons confrontés à une histoire judaïque qui imprègne notre vision de l’Afrique et vice versa.