RésuméInspirés par l’article de Fiset-Laniel et coll. (2020) intitulé «Public health investments: neglect or wilful omission? Historical trends in Quebec and implications for Canada», nous avons évalué les investissements en santé publique depuis la fondation de l’autorité sanitaire provinciale de la Nouvelle-Écosse en 2015. Nous avons analysé les budgets du ministère de la Santé et du Mieux-Être de la Nouvelle-Écosse de 2015−2016 à 2019−2020 et nous avons observé que moins de 1 % du financement était prévu pour la santé publique annuellement, un montant bien inférieur à la recommandation que 5−6 % du financement pour les soins de santé soit dépensé sur la santé publique. Les dépenses de santé ont augmenté annuellement depuis 2015−2016, mais les proportions du financement consacrés à différents programmes et services ont demeuré statiques. Spécifiquement, nous n’avons pas observé de changement dans l’investissement en santé publique au fil du temps, indiquant que tandis que le gouvernement ne dépense pas nécessairement trop ou trop peu sur les soins de santé, il dépense bien trop peu sur la santé publique. Ce sous-financement chronique est problématique étant donné les hauts taux de maladies non transmissibles en Nouvelle-Écosse et les inégalités en matière de santé qui existent au sein de la population. La pandémie de la COVID-19 de 2020 a souligné l’importance du travail lié à la santé publique, ainsi que la nécessité d’un plan de rétablissement suite à une pandémie qui priorise l’investissement dans tous les domaines de santé publique en Nouvelle-Écosse.