La pandémie de COVID-19 a engendré de multiples facteurs de stress psychologique qui peuvent faire augmenter la prévalence des symptômes de dépression. Cette étude se fonde sur les résultats de sondages auprès de Canadien.ne.s pour évaluer les facteurs de risque liés à l’emploi et dans les ménages qui prédisposent aux symptômes de dépression pendant la pandémie.
Un échantillon de 1 005 Canadien.ne.s anglophones âgé.e.s de 18 ans ou plus ont rempli un sondage en ligne après l’imposition des mesures de distanciation physique partout au Canada. Une analyse de régression logistique binaire de type hiérarchique a permis d’établir les liens entre les symptômes de dépression et certains facteurs de risque dans les ménages (nombre de membres, présence d’enfants, localité de la résidence) ainsi que des facteurs de risque liés à l’emploi (emploi comportant un risque élevé d’exposition à la COVID-19, télétravail, mise à pied ou chômage, soucis financiers), après un contrôle des facteurs démographiques (sexe, âge, niveau d’éducation, revenu).
Environ 20,4 % des répondant.e.s ont dit avoir eu des symptômes de dépression au moins trois jours par semaine. La probabilité d’avoir des symptômes de dépression trois jours ou plus au cours de la semaine écoulée est plus élevée pour les femmes (rapport de cotes ajusté, ou RCA = 1,67,
Les ressources d’intervention en santé mentale doivent faire partie des mesures de lutte contre la pandémie. De plus, des recherches approfondies s’imposent afin de suivre l’évolution de la santé mentale des Canadien.ne.s et de guider l’élaboration, le ciblage et la mise en œuvre de mesures appropriées de prévention et de traitement des problèmes de santé mentale.