De nouveaux couplages de données de recensements montrent que les flux migratoires entre les réserves indiennes et les régions hors réserve entre 2006 et 2011 et entre 2011 et 2016 ont entraîné une migration nette négative pour les réserves indiennes, ce qui signifie que, dans l’ensemble, il y a eu plus de personnes ayant quitté les réserves indiennes que de personnes y étant entré. Ces résultats diffèrent du portrait dressé à partir de l’information rétrospective des recensements de 2011 et 2016, qui montre un solde migratoire positif pour les réserves indiennes. Une comparaison des informations dans les deux sources a révélé deux types d’incohérences contribuant aux différences observées: (1) des incohérences dans le statut de migrant, et (2) des incohérences dans le lieu de résidence d’origine des migrants, c’est-à-dire l’information rétrospective sur le lieu de résidence 5 ans plus tôt ne correspond pas au lieu de résidence où le migrant a été dénombré lors du recensement précédent. Les résultats de cette étude suggèrent qu’il existe des limites à l’utilisation de l’information rétrospective sur le lieu de résidence 5 ans auparavant au recensement pour estimer les flux migratoires internes pour de petites régions géographiques, comme les réserves indiennes. Les nouveaux couplages de données sont une source d’information qui peut être utilisée pour valider et améliorer ces estimations, ainsi que pour dériver des estimations alternatives. Cependant, les couplages de données ont également leurs limites et nécessitent une préparation minutieuse avant toute utilisation, en particulier lorsqu’il s’agit de calculer des poids pour tenir compte adéquatement des enregistrements non appariés.