摘要:La dimension culturelle de la traduction constitue un objet d’actualité pour la traductologie et se développe également dans le cadre des disciplines connexes. Cette direction de recherche voit augmenter son importance dans l’optique de l’évolution des points de vue sur la traduction. Cela est dû, tout d’abord au développement du paradigme culturel de la traductologie. On sait que son émergence s’est accélérée grâce au développement de l’ethno-psycholinguistique, dont l’influence a été particulièrement sensible aux Etats-Unis. Ainsi, de nos jours on peut constater la coexistence de deux paradigmes traductologiques – linguistique et culturel. Tandis que le premier prétend voir la traduction «de l’intérieur» et se concentre essentiellement sur la recherche des lois objectives de la traduction permettant d’établir les relations d’équivalence entre les textes à partir des faits linguistiques, le deuxième offre une vision «de l’extérieur» et se propose «d’analyser les facteurs socio-culturels qui déterminent la traduction des signes de départ en signes bien distincts, différents, les facteurs qui conditionnent une réécriture de ces signes à partir de nouveaux besoins et nouvelles conditions du fonctionnement1 » (Kliukanov 1999 : 35). Cette situation amène les chercheurs à revoir les catégories et les problèmes fondamentaux de la traduction au travers du prisme culturel. Cela concerne notamment la définition de la traduction qui est désormais considérée comme «un processus de la communication interculturelle et interlinguistique partant d’une analyse cohérénte du texte de départ et ayant pour objectif de créer un texte secondaire susceptible de remplacer le texte source dans un nouveau milieu linguistique et culturel» (Tsaturova 2008 : 75). Les chercheurs ont pu constater qu’à partir du début des années 90 la traduction a tendance à perdre de plus en plus son statut marginal pour se déplacer au centre de la communication interculturelle (Kliukanov 1999 : 63).