摘要:Cet article porte sur les contraintes phonologiques qui pèsent sur la formation des mots construits. En étudiant les données du français, Corbin (à paraître), Lignon (1999), Plénat (2000), Roché (1997), les premiers, ont montré que les exigences sémantiques et les exigences phonologiques peuvent entrer en conflit lors de la construction morphologique d’unités lexicales, et comment les unes cèdent sur les autres. En particulier, les travaux de Lignon (à paraître), Plénat et Roché ont montré que des contraintes de taille étaient à l’oeuvre dans plusieurs constructions morphologiques par suffixation (y compris dans des formations relevant de la morphologie périphérique comme les suffixations substitutives familières ou populaires), ou dans des procédés périphériques à la morphologie (oralisation des sigles, javanais). l’hypothèse peut être étendue à la composition morphologique. Ainsi, Villoing (2009), repris par Fradin (2009), a proposé que des contraintes de taille puissent être à l’oeuvre dans la formation des mots composés Verbe-Nom (désormais VN) (ouvre-boîte, lèche-vitrine, casse-pied) ; la démonstration s’appuyait sur l’observation que cette construction sélectionne très majoritairement des verbes monosyllabiques, excluant quasiment tout autre verbe de taille supérieure.