摘要:Au départ, une question candide (ou, si l’on veut – « c’est le point de vue qui crée l’objet » … – question narcissique) : pourquoi s’intéresser à Léon Clédat, grammairien et philologue actif, pendant quelque douze lustres, entre 1873 et 1930 ? On pourrait alléguer différentes raisons : un certain goût d’antiquaire, un intérêt personnel, l’attrait d’une recherche de contrastes (historique et épistémologique), l’incitation à la redécouverte de nos prédécesseurs, ou même – suprême délice – un « questionnement épistémologique général ». En l’occurrence, la plongée – « commandée »1 – dans le passé linguistique de Lyon, et plus particulièrement dans la carrière et l’œuvre de Léon Clédat2 , participe de différents types de motivations, de la curiosité « muséographique » à la sollicitation épistémologique de notre héritage grammatical. Le fait d’avoir mis en chantier3 , il y a quelques années, un colloque sur « L’œuvre grammaticale et linguistique de Léon Clédat », dont est issu un volume, aux ambitions plus larges4 , portant le même titre (Lauwers – Swiggers éds 2010), a été à la fois un avantage et un inconvénient. Avantage, étant donné que depuis lors je dispose d’une documentation plus ou moins exhaustive sur l’œuvre de Clédat et que la bibliographie de Clédat publiée dans le volume m’a facilité la recherche de références ; inconvénient, vu que, ne voulant pas suivre les traces de Pierre Ménard, protagoniste d’une des Ficciones de Borges, je me suis vu forcé, pour cette occasion, de prendre une (nouvelle) distance par rapport à Clédat et aussi par rapport au volume collectif publié il y a quelques années. Un exercice favorable au déploiement, ou au culte, de la schizophrénie.