摘要:La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative, caractérisée par l’affaiblissement progressif et irréversible des fonctions cognitives, dont le langage (Lee, 2012). Les déficits linguistiques dans cette pathologie sont fréquemment mis en relief dans le domaine lexico-sémantique, avec notamment le fréquent phénomène d’anomie, alors que les aspects phonético-phonologiques sont souvent considérés comme relativement bien préservés jusqu’au stade avancé de la maladie (Kertesz et al., 1988, Cohn et al., 1991, Patel et al., 1994, Romero et al., 1996). En effet, les études utilisant des batteries standardisées pour les patients aphasiques n’ont pas révélé de perturbations phonémiques et articulatoires chez les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer (Appell et al., 1982, Murdoch et al., 1987, Rousseaux et al., 2010). Toutefois, les travaux récents portant sur le discours spontané révèlent que la parole des patients Alzheimer est moins fluente que celle des sujets âgés sains, avec plus de ruptures et d’hésitations (Singh et al., 2001, Ash et al., 2004, Hoffmann et al., 2010, Gayraud et al., 2011). De plus, un nombre croissant de recherches rapportent une présentation atypique de la maladie d’Alzheimer (Dubois et al., 2010) qui se caractérise par une détérioration de la capacité langagière, notamment les processus sémantiques et phonologiques, comme un signe d’entrée dans la pathologie (Greene et al., 1996, Croot et al., 2000, Galton et al., 2000, Davies et al., 2005). Ainsi, l’importance de conduire une étude approfondie dans ce domaine prend de plus en plus d’ampleur.