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  • 标题:De quelques routines phraséologiques liées aux verbes parenthétiques dans les genres scientifiques
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  • 作者:Francis Grossmann
  • 期刊名称:SHS Web of Conferences
  • 印刷版ISSN:2416-5182
  • 电子版ISSN:2261-2424
  • 出版年度:2014
  • 卷号:8
  • 页码:759-770
  • DOI:10.1051/shsconf/20140801306
  • 语种:French
  • 出版社:EDP Sciences
  • 摘要:Existe-t-il des moyens linguistiques privilégiés, des routines phraséologiques spécialisées dans l’énonciation du constat scientifique ? Dans les travaux précédents menés à partir de la base Scientext (pour une synthèse récente, voir Tutin et Grossmann, 2013) nous avons pu identifier, pour le français, certaines des routines propres à l’écrit scientifique : elles ont des formats et des fonctions variés, et peuvent signaler la divergence ou démarcation, l’inscription dans une filiation scientifique, l’expression du consensus, etc. Ces routines s’inscrivent dans des configurations discursives plus larges, qui leur donnent tout leur sens : ainsi, le marquage d’un accord partiel précède-t-il fréquemment l’expression d’une divergence, elle-même s’inscrivant dans une séquence mettant en évidence l’originalité de la direction de recherche suivie par le chercheur. Le repérage des motifs du constat dans les genres scientifiques représente un enjeu particulier, tant pour la description linguistique des genres que pour la recherche d’informations, puisque l’on peut penser qu’à travers ce type de formules, sont mis en évidence les éléments accompagnant ou concluant le processus d’administration de la preuve1 . Une remarque doit cependant inciter à la prudence : la forme prototypique du constat - scientifique ou pas - est l’assertion telle qu’elle s’exprime dans la phrase simple et elle ne comporte donc pas de marque particulière ; l’utilisation de formes spécifiques, telles que des verbes à la première personne (nous voyons que, nous constatons que …) correspond à des fonctions pragmatiques qui visent souvent à impliquer le lecteur dans le co-constat, ou bien à rappeler des éléments déjà rencontrés. Cette fonction d’implication et de balisage textuel s’exprime notamment grâce à des incises et autres structures en comme (comme nous l’avons vu précédemment…), qui sont aussi des marqueurs de présupposition et ont souvent également un statut méta-énonciatif (voir Grossmann et Tutin, 2010a et 2010b). Le but principal de notre contribution est donc de tenter de faire la part, si la chose est possible, entre la rhétorique du balisage textuel (impliquant souvent un mécanisme présuppositionnel) et celle qui conduit à mettre en scène les constats scientifiques considérés comme essentiels par le chercheur. Est-il possible alors d’identifier les formules parenthétiques comme relevant essentiellement du premier dispositif ? Et peut-on démêler, ne serait-ce que partiellement, ces deux niveaux de l’argumentation scientifique ? Avant de tenter de répondre à ces questions, il faut rappeler au préalable quelques éléments liés à l’énonciation scientifique.
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