La pandémie de COVID‐19 de 2020 a fermé la plupart des écoles publiques canadiennes pendant six mois consécutifs entre mars et septembre. Cet article explore les impacts possibles de cette fermeture sur le rendement des élèves. Les recherches suggèrent que lorsque les enfants ne sont pas scolarisés pendant de longues périodes, les compétences en littératie et en numératie diminuent et les écarts de rendement des élèves se creusent. De nouvelles études américaines ont attribué des lacunes d'apprentissage importantes aux fermetures du COVID‐19. Au lieu de données canadiennes comparables, ce document extrapole à partir de la recherche sur l'apprentissage d'été pour estimer les lacunes probables en littératie et en numératie causées par les fermetures. Nous nous appuyons sur les données de 14 cohortes d'élèves du primaire de l'Ontario recueillies entre 2010 et 2015 dans lesquelles 3 723 ont suivi des programmes d'été et 12 290 ont servi de témoins. Dans trois scénarios plausibles, nous utilisons des méta‐analyses et des modèles de régression MCO et quintile pour prédire les pertes d'apprentissage de 3,5 et 6.5 mois chez les élèves typiquement et les moins performants respectivement, et les écarts de rendement qui augmentent jusqu'à 1,5 an chez les pairs de la même année. Après avoir nuancé ces prévisions, nous recommandons que les ministères provinciaux offrent des programmes supplémentaires ciblés pendant l'été 2021 et au‐delà et un enseignement plus synchrone en cas de fermeture future d'écoles pour compenser ces lacunes.