La première vague de la pandémie de la COVID-19 a entraîné une surmortalité dans plusieurs pays à travers le monde, incluant le Canada. Par contre, l’ampleur fut bien différente à travers les provinces canadiennes et l'objectif de cette analyse est d'étudier ces différences en se concentrant sur deux provinces spécifiques. Pour ce faire, nous comparons la mortalité de la Colombie-Britannique avec celle du Québec pour tenter de comprendre les grandes différences observées entre ces deux provinces durant la première vague de la pandémie. On constate qu’une grande partie de la surmortalité différentielle est observée chez les personnes vivant en institutions de santé (maisons de soins). De plus, on remarque aussi que les restrictions concernant les déplacements internationaux, les processus d’enregistrement des décès, l’évolution de la grippe saisonnière ou les différences dans la façon dont la pandémie s'est propagée à travers les groupes sociaux-économiques de la population sont peu susceptibles d'expliquer ces grandes différences. Notre analyse montre que le nombre de décès attribués à la COVID-19 est d'environ 30% plus élevé que la surmortalité observée au Québec durant la première vague. Cet écart est, en partie, attribuable à une mortalité plus faible de d'autres causes de décès, en particulier les tumeurs malignes, les maladies cardiaques et les problèmes respiratoires durant la même période. Finalement, nous n’avons pas été en mesure de calculer un gradient de revenu (mesuré par le revenu au niveau du code postal) pour les décès excédentaires survenus lors de la première vague.
Mots clés: excès de mortalité, COVID-19, institutions de santé, cause de décès