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文章基本信息

  • 标题:L’Empire ottoman et ses vestiges dans la littérature bosniaque moderne (XIXe et XXe siècles)
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  • 作者:Šamić, Jasna
  • 期刊名称:Cahiers balkaniques
  • 印刷版ISSN:0290-7402
  • 电子版ISSN:2261-4184
  • 出版年度:2008
  • 期号:36-37
  • 页码:41-60
  • DOI:10.4000/ceb.1482
  • 语种:French
  • 出版社:INALCO
  • 摘要:Quelles sont les traces laissées par l’Empire ottoman dans la littérature bosniaque contemporaine ? L’Empire ottoman, dont l’occupation a duré du XVe au XIXe siècle en Bosnie, a laissé de nombreuses traces dans la littérature locale. De nombreux Slaves convertis à l’islam ont rédigé leurs ouvrages en langues orientales (le turc, l’arabe et le persan) ; leurs recueils de poésie, divan, écrits en turc ottoman, sont imprégnés de la pensée soufie (mystique musulmane). On compte des centaines d’auteurs de ce genre, phénomène ne concernant que la Bosnie parmi les pays occupés par les Ottomans. Une double identité se dégage de la poésie ottomane de Bosnie : un attachement à l’Empire, du fait de la religion musulmane, et une appartenance à leur pays ou ville natale. De très nombreux auteurs s’exprimèrent aussi en langue slave, bosniaque, en utilisant les caractères arabes (littérature dite alhamiado ou aljamiado). Un autre genre, essentiellement urbain, la sevdalinka est représentatif de l’art populaire musulman, très connu de nos jours dans tous les Balkans. Parmi les Bosniaques qui ont écrit en bosniaque en utilisant les caractères latins, – courant qui apparaît à la fin du XIXe siècle – citons avant tout Safvet Bey Bašagić (1870-1934) et Musa Ćazim Ćatić (1878-1915) dont la poésie témoigne du mélange des deux cultures, tout en restant un vestige ottoman. Ce mélange des cultures est visible aussi dans les ouvrages des chrétiens de Bosnie, surtout dans la poésie d’Aleksa Šantić (1868-1924). Le lyrisme et la tendresse de la vie bosniaque ottomane, qui se dégagent des pièces de ce dernier, présentent l’antipode même de l’ambiance des œuvres d’Ivo Andrić (1892-1975). La Bosnie décrite par ce prix Nobel (1961) est sombre, « pays de haine et de peur », connu sous le nom de vilayet obscur. Une autre vision du pays apparaît dans l’œuvre d’Isak Samokovlija (1889-1955). À la différence des Juifs décrits par Ivo Andrić, ceux de Samokovlija trouvent que la Bosnie est plutôt un pays d’entente. Nous trouverons les mêmes parfums et contradictions, dans les romans de Meša Selimović (1910-1982), qui ont pour cadre l’Empire ottoman ; dans un langage codé, l’auteur se servira de l’Empire et du soufisme (mystique) pour décrire son point de vue sur l’actualité.La guerre en Bosnie (1992 - 1995) marque une rupture par rapport aux thèmes cités : l’Empire ottoman n’est plus le cadre où se déroule l’histoire relatée. Maintenant, c’est le conflit ouvert, la guerre, qui l’emporte. D’un autre côté, nombreux sont les auteurs inspirés par la religion musulmane, voire le soufisme, ce qui constitue en fait une influence ottomane détournée.
  • 其他摘要:The Ottoman Empire, whose occupation in Bosnia lasted from the 15th to the 19th century, left numerous traces in local literature. A big number of Slavs, who converted to Islam, wrote their literary works in so-called oriental languages (Turkish, Arabic and Persian); their poetry anthologies, dîwâns, written in Ottoman Turkish, were impregnated by Sufism (Muslim mysticism). There are hundreds of authors of this kind, a phenomenon specific to Bosnia and not found among all the other countries occupied by the Ottomans. We observe a double identity in Bosnian Ottoman poems: both an attachment to the Empire, due to the Muslim religion, as well as to their country or town. Numerous authors also expressed themselves in the Slavic Bosnian language, by using Arabic characters (a kind of literature known by the name of alhamiado or aljemiado); another type, principally an urban one, the sevdalinka is representative of Muslim popular art, still very famous these days in the Balkans.Among the Bosnians who wrote in the Bosnian language by using latten characters--this movement appeared at the end of the 19th century--it is necessary to mention Safvet Bey Bašagić (1870-1934) and Musa Ćazim Ćatić (1878-1915) whose poetry is a mixture of two cultures, while remaining an Ottoman relic. This mixture of cultures is also evident in the works of Bosnian Christians, especially in the poetry of Aleksa Šantić (1868-1924). The lyrical and nostalgic Bosnian Ottoman life, which we find in his work, are the antipode of the ambiance described by Ivo Andrić (1892-1975). Nobel Prize winner (1961), Andrić, describes Bosnia as a dark place «a country of hate and fright », known under the name of obscure vilayet. Another vision of the country appears in the work of Isak Samokovlija (1889-1955). Unlike the Jews represented by Ivo Andrić, those of Samokovlija find that Bosnia is rather a country of understanding.We find almost the same atmosphere and polarity in the novels by Meša Selimović (1910-1982), in which the Ottoman Empire serves as a backdrop; using an encoded language, the author employs the Empire and Sufism to tell us his point of view on the currents events of that time.The war in Bosnia (1992 - 1995) marks a break from the literary themes mentioned above: the Ottoman Empire is no longer the topic of discussion--now it is the war that dominates almost every book.On the other hand, numerous authors are inspired by Islam, or even by Sufism, which in fact constitutes an indirect Ottoman influence.
  • 关键词:Ottomans dans la littérature; littérature bosniaque; Selimović Meša (1910-1982); Andrić Ivo (1892-1975); alhamiado; sevdalinka; Ćatić Musa Ćazim (1878-1915); Samokovlija Isak (1889-1955)
  • 其他关键词:Andrić Ivo (1892-1975); Ćatić Musa Ćazim (1878-1915); Literature; Samokovlija Isak (1889-1955); sevdalinka; ottoman; Balkans; Safvet Bey Bašagić (1870-1934)
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