摘要:Jorge Luis Borges a intégré dans son œuvre une multitude de défis métaphysiques, notamment son obsession pour le concept de l’infini, présent dans presque tous ses textes sous la forme de bibliothèques, déserts, chemins fourchus, etc. L’infini est pour l’auteur argentin une dimension qui dissout la réalité ou la transforme en une autre réalité, celle des interminables multiplications, réflexions, rêves et simulacres. Dans son conte emblématique El Aleph les spéculations sur l’infini se concentrent sur la possibilité pour un être humain d’atteindre la compréhension totale de l’« inconcevable univers » ; ainsi, cette connaissance est représentée par la métaphore de la visualisation simultanée de tous points de l’univers à tout moment, entrelacés dans une petite sphère. C’est à partir de ces deux points relatifs, d’un côté, à la connaissance humaine et, de l’autre, à sa représentation comme métaphore que nous explorons les possibles corrélations entre l’approche borgésienne et la pensée de Nicolas de Cues, théologien et philosophe du XVe siècle qui – à partir de l’idée selon laquelle Dieu est infini et parfait – examine dans son traité De Visione Dei la différence entre la capacité infinie de la vision de Dieu et les limitations de la vision humaine, d’où l’incapacité de l’être humain à atteindre la plénitude de la connaissance.
关键词:Borges; El Aleph; Nicolas de Cues; De visione Dei; infini; univers; connaissance;