出版社:National Committee of Geography of Belgium / Société Royale Belge de Géographie
摘要:Ce papier décrit la nature des changements en géographie humaine ces vingt dernières années en se basant essentiellement sur la littérature anglo-saxonne. Bien que beaucoup de continuité se manifeste dans le maintien de la coexistence des trois grands courants de la géographie humaine (régional, théorique-quantitatif et radical), les changements sociaux et scientifiques ont induit de nouveaux éléments dans la pratique géographique. Nous les saisissons à l’aide quatre caractéristiques: la géographie humaine est holographique, ethnographique, institutionnaliste et constructiviste. Les deux premières caractéristiques sont des métaphores du travail empirique qui cherche à découvrir les manifestations de l’ensemble dans l’analyse des parts de la réalité et l’ordre symbolique dans les pratiques quotidiennes. Les deux autres sont plus essentielles et indiquent que la géographie considère la réalité socio-spatiale comme produit social et que celle-ci est façonnée par des institutions humaines qui à leur tour sont façonnées par celle-ci. Il en résulte que la géographie humaine a fait beaucoup de progrès : elle utilise des concepts plus pertinents pour clarifier les enjeux de notre temps, elle réintroduit l’environnement physique en tant que catégorie hybride et elle transcende enfin la vieille opposition entre approches idiographiques et nomothétiques. Cependant nous percevons également des limites à l’approche constructiviste postmoderne, qui impliquent que la géographie radicale reste une composante fondamentale de la géographie humaine afin d’expliciter les problèmes de justice sociale.
其他摘要:This paper concerns the changes in human geographical research over the last 20 years as far as the mainstream Anglo-Saxon publications are concerned. We contend that although a lot of continuity appears through the further co-existence of the three broad approaches in geography (regional, theoretical quantitative and radical), societal and scientific changes have brought new elements into geographical practice. They can be captured with four characteristics: human geography is holographic, ethnographic, constructivist and institutionalist. The two first characteristics are metaphors of the geographical empirical stance that seeks to unveil the whole within the parts and the symbolic order behind everyday practice. The two others are more essential and point to the fact that geography now explicitly examines the socio-spatial reality as a social product shaped by and reshaping human institutions. As a result geography has made a lot of progress. It uses more relevant concepts to engage in clarifying the problems of our time, the physical environment is reintroduced in human geography as a hybrid category and the old opposition between the idiographic and nomothetic approaches is finally transcended. However, there are limits to the postmodern constructivist stance, which imply that radical geography remains a crucial component of human geography in order to explicit problems of social justice.