摘要:La portée de la théorie de la demande sous rationnements quanti- tatifs tient au fait que, même si un consommateur n'est pas rationné sur les marchés, il l'est ou dans sa demande de biens publics, ou dans les externalités qu'il subit, ou par la structure de récursivité de ses propres consommations. Par ailleurs, comme cette théorie permet d'engendrer des équilibres non walrassiens et, en particulier, un équilibre keynésien (voir Malinvaud [10] et Bénassy [4]), elle est apte à caractériser le comportement du consommateur d'une manière plus riche que la théorie usuelle en le situant dans des contextes institutionnels fort variés, per- mettant ainsi une approximation plus fine du réel. Dans cet article, nous allons explorer un élément de la richesse éco- nométrique de cette théorie en comparant les estimations d'une forme structurelle néo-keynésienne et d'une forme structurelle walrassienne. Pour y arriver, nous rappelons d'abord les résultats de la théorie usuelle et les utilisons pour spécifier le modèle de Rotterdam [3], [12]. Nous généralisons ensuite légèrement la théorie de la demande sous ration- nements quantitatifs de Drèze, [7], [8], l'interprétons dans un milieu environnant keynésien et l'utilisons pour spécifier une forme structurelle néo-keynésienne. Ces deux points font l'objet de la section 1. La nature de notre généralisation tient, d'une part, aux hypothèses employées et surtout, d'autre part, à la conception du rationnement — Drèze ne con- sidère que les marchandises usuelles. Toutefois, au niveau de l'interpré- tation économétrique, nous serons fidèles à la forme structurelle de Drèze