Louis Veuillot au college classique : un enseignement litteraire et religieux, 1840-1970.
Lecompte-Ducharme, Sebastien
Abstract: Louis Veuillot, well-known among the ultramontane
journalistic circle, was also a recognized writer. In colleges, his
texts were included into the curriculum of colleges and also in
activities outside classrooms. This paper studies the integration of
Veuillot's works in literary and religious education for three
periods, 1840-1871,1910-1930 and 1950-1970. Whereas Veuillot was not a
part of the curriculum in the nineteenth century, the beginning of the
twentieth century was the golden age of Veuillot's distribution in
colleges, especially during the centennial celebrations in 1913. In
these years, the writer became an example for young people, yet the
1950's spelled the end of his teaching. Nevertheless, during a few
decades, Louis Veuillot was part of the literary culture among college
students.
Resume: Louis Veuillot, bien connu des milieux journalistiques
ultramontains, a aussi ete reconn u pour son oeuvre litteraire. Les
etudiants des colleges classiques quebecois ont pu lire ses textes dans
le cadre de leur cursus, en incluant les activites parascolaires. Cet
article propose d'etudier l'integration des textes du
polemiste a l'education litteraire et religieuse de ces jeunes
durant trois periodes, 1840-1871, 1910-1930 et 1950-1970. Alors que
l'ecrivainn'estpas inclus au programme au XIXe siecle, le
debut du XXe siecle est en quelque sorte 1'age d'or de la
diffusion de Veuillot au college classique, notamment lors des
celebrations du centenaire de sa naissance en 1913. A cette epoque,
l'ecrivain est erige en modele pour les jeunes, mais les annees
1950 sonnent le glas de la diffusion de cet auteur dans les colleges.
Neanmoins, durant quelques decennies, il a pu faire partie de la culture
livresque des collegiens.
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Le polemiste catholique Louis Veuillot (1813-1883) est bien connu
de l'historiographie quebecoise pour son influence chez les
ultramontains canadiens-ffancais, particulierement a travers la presse
(2). Ce n'est pas un hasard puisque le redacteur du journal
parisien L'Univers est d'abord reconnu pour son oeuvre
joumalistique (3). Dans ses textes, il defend une Eglise qu'il juge
menacee de toute part, tout en affirmant la superiorite de celle-ci sur
l'Etat. II voue egalement une admiration sans bornes a la papaute
et a Pie IX en particulier (4). Veuillot est egalement un prolifique
auteur de biographies, d'essais, de recits de voyage, de romans et
de poesie. De plus, sa correspondance a ete publiee et ses articles de
journaux reproduits dans les Melanges (5). Ses nombreux ouvrages sont
d'ailleurs toujours disponibles dans certaines bibliotheques
quebecoises, notamment dans les anciennes collections des colleges
classiques, a F instar du seminaire de Saint-Hyacinthe et de l'UQAM
qui abrite la collection du college Sainte-Marie (6). Ce type
d'etablissement a forme des generations d'etudiants a la
culture humaniste dans un climat de <<catholicisme
integral>> (7), un cadre certainement favorable a
l'enseignement de Veuillot.
Cet article propose une incursion dans Funivers du college
classique a travers l'analyse des programmes scolaires, des manuels
de francais, des comptes rendus de cercles litteraires et de joumaux
etudiants. Pour ce faire, les archives de nature pedagogique et les
comptes rendus des cercles litteraires du college Sainte-Marie et du
seminaire de Saint-Hyacinthe ont ete systematiquement depouilles (8).
Mentionnons que ces deux institutions sont des foyers de
rultramontanisme au XIXe siecle (9). L'Echo du cabinet paroissial
et L'enseignementsecondaire ont egalement ete consultes, ainsi que
les manuels de grammaire et de litterature utilises par les eleves des
deux etablissements a T etude. Ces sources permettent de reconstituer
une partie du rayonnement de Veuillot et de decouvrir les manieres de
considerer le polemiste et son oeuvre. Autrement dit, qu'est-ce qui
incitan les enseignants a aborder cet ecrivain ? Cet article veut
eclairer la diffusion de la pensee et les oeuvres de Veuillot, en classe
et dans les activites extracurriculaires, en abordant trois periodes
distinctes.
La periode 1840-1871, qui correspond a l'apogee de
rultramontanisme au Quebec, ainsi qu'a la majeure partie de la
carriere de l'ecrivain francais, permet de constater que la
decouverte de Veuillot passe essentiellement par les activites
parascolaires. Dans les annees 1910 et 1920, Veuillot, erige en modele
de foi et de combattant pour l'Eglise, fait partie du programme
scolaire. Les annees 1950 a 1970 marquent quant a elles la disparition
du college classique, mais cette periode est precedee par le declin de
la diffusion de Veuillot. II sera alors possible d'evaluer le role
qu'a pu jouer le polemiste dans la culture livresque des
collegiens. En effet, partager les textes de Veuillot, c'est aussi
transmettre des connaissances, des valeurs, des comportements, des
representations du monde et des habiletes (10).
Veuillot dans le parascolaire, 1840-1871
Dans les annees 1850 et 1860, la defense du pouvoir temporel du
pape devient un enjeu brulant dans le monde catholique (11). Une bonne
partie de l'ceuvre de Louis Veuillot est traversee par la question
italienne. Le Parfum de Rome (1861) permet a l'auteur de
s'engager, sous la forme d'un recit de voyage, dans la defense
et l'illustration des pouvoirs temporels du pape. Plus encore,
l'ensemble de son ceuvre est teintee par l'apologie du
souverain pontife. Que Fon pense a son premier ouvrage, Pierre Saintive
(1839), De quelques erreurs sur la papaute (1854) ou l'un de ses
demiers livres, un recueil de textes portant sur le concile du Vatican
de 1870, Rome pendant le Concile (1872) (12). Les discussions tenues au
Cabinet de lecture paroissial de Montreal, auxquelles assistent
collegiens et universitaires, temoignent des enjeux politique et
religieux chers a Veuillot (13). Par exemple, dans le cadre d'une
conference sur Pie IX, l'ecrivain est cite pour expliquer le role
liberateur de la papaute dans la societe et pour defendre son pouvoir
temporel (14). Le sort des territoires pontificaux permet de presenter
et de citer un poeme du polemiste dans L'Echo du Cabinet de lecture
paroissial (15). La question de la bonne lecture, moralement acceptable,
mobilise aussi les plumes. Dans ce meme journal, on cite deux extraits
de Veuillot et l'auteur de l'article salue la verve satirique
de l'ecrivain, employee a <<bousculer>> les mauvais
ecrivains (16). Au Cabinet de lecture, Edouard Sempe recite des passages
des Libres penseurs dans lesquels Veuillot critique les auteurs
nuisibles a la religion parce que leurs livres menacent la foi (17).
Toutefois, les ecrits du polemiste catholique ne recoivent pas
toujours un accueil aussi chaleureux. C'est le cas de sa brochure
intitulee Waterloo, pour laquelle on laisse le soin aux lecteurs de
juger par eux-memes <<les arguments suggeres par cette nouvelle
maniere de faire>> (18). Manifestement, la these voulant que les
guerres europeennes soient en fait de nature religieuse ne souleve pas
un grand enthousiasme, malgre une appreciation positive de Fecrivain
(19). Dans la meme veine, <<Rene>> ecrit en 1868 que
Veuillot excelle avec sa plume et est un bon catholique, mais affirme du
meme souffle que la religion n'est pas la seule conviction valable.
II soutient aussi que son discours intransigeant nuit au catholicisme
(20). Le professeur et ancien recteur de l'Universite Laval, Mgr
Michel-Edouard Methot, condamne les idees du polemiste. Dans ses notes,
il indique que deux paroisses situees pres de Quebec se sont
<<enfoncees plus au moins dans le gaumisme et le
veuillotisme>> (21). L'epoque est d'ailleurs marquee par
les luttes entre ultramontains et catholiques << moderes >>
(22).
Les collegiens ont done l'occasion de decouvrir Veuillot a
l'exterieur des murs du college (23). Peu de sources revelent
toutefois sa diffusion par Fenseignement au sein du college classique.
L'opinion negative du professeur Methot peut expliquer en partie
pourquoi. Cela dit, dans le programme officiel du cours classique,
Fenseignement de la litterature ne prend pas en compte les auteurs du
XIXe siecle. Veuillot, pas plus que ses contemporains, n'obtiennent
la faveur des pedagogues. Cependant, les notes de cours manuscrites de
professeurs temoignent, des le milieu du XIXe siecle, de la presence
d'ecrivains de cette periode dans l'enseignement. C'est
ainsi que Hugo, Chateaubriand et Felicite de Lamennais sont enseignes au
seminaire de Saint-Hyacinthe des la fin des annees 1840 (24). Les
manuels scolaires refletent bien cette ambivalence quant aux auteurs
contemporains. Si le manuel d'Arsene Cahour ne leur reserve aucune
place (25), celui de Marin de Boylesve aborde Hugo et de Maistre (26). A
priori, Veuillot ne semble pas etre enseigne dans les colleges, mais les
sources demeurent fragmentaires pour confirmer son exclusion des salles
de classe.
Cela dit, les activites parascolaires jouent un role important dans
l'education des collegiens (27). C'est le cas du cercle
litteraire, ou cercle d'etudes, un complement aux exposes
magistraux pour transmettre savoir et culture. Dans ce cadre, les
etudiants discutent de litterature, d'histoire et d'enjeux
sociopolitiques tout en developpant leurs talents oratoires. Ces
activites offrent egalement aux professeurs la possibilite de suggerer
aux eleves certaines lectures (28). Au seminaire de Saint-Hyacinthe, un
membre de l'academie Girouard, le cercle litteraire du college,
presente un texte sur l'Italie et suggere a ses collegues la
lecture du Pcirfum de Rome pour son style enchanteur et pour mieux
connaitre cet endroit (29). Cet etudiant ne l'a peut-etre pas lu,
mais un de ses professeurs pourrait l'avoir mis sur cette piste
(30). Au college Sainte-Marie, les membres de l'academie francaise,
Tequivalent du cercle Girouard, consacrent une partie de leur seance du
29 novembre 1871 a lire des extraits de Veuillot (31). Les activites
extrascolaires montrent que ses ceuvres ne sont pas completement
inconnues des eleves, meme si l'auteur est absent des programmes et
des manuels scolaires a cette epoque. La diffusion de Veuillot aupres
des collegiens sous Tangle litteraire et religieux amorcee au XIXe
siecle, loin de faiblir apres le deces du polemiste en 1883, se poursuit
au debut du XXe siecle.
L'enseignement de Veuillot par la litterature, 1910-1930
La periode 1910-1930 est nettement plus riche en sources sur
Tenseignement au college classique. II faut dire que les colleges sont
mieux etablis a cette epoque, ce qui est particulierement vrai pour le
college Sainte-Marie, fonde en 1848. La presence des ceuvres de Veuillot
dans ces etablissements est egalement plus importante. Ajoutons que les
colleges beneficient vraisemblablement d'une belle collection des
ceuvres de Veuillot a cette epoque, notamment les Melanges, qui
rassemblent son oeuvre journalistique (32). Neanmoins, par rapport a
d'autres auteurs du XIXe siecle, Veuillot fait une entree un peu
tardive dans le programme de la Faculte des arts de l'Universite
Laval, chargee de chapeauter les colleges classiques affilies a cette
universite. Alors que les Hugo et Chateaubriand apparaissent des 1883,
Veuillot est inclus au cursus litteraire a partir de 1901. Le programme
de 1917 innove en categorisant les auteurs par theme et Veuillot est
range parmi les <<philosophes et critiques du XIXe siecle>>
aux cotes de Joseph de Maistre et de Sainte-Beuve. Ainsi, les
concepteurs du programme jugent que sa pensee et son style le rendent
interessant a transmettre aux collegiens. En 1927, le programme precise
meme aux enseignants de faire lire la correspondance de Veuillot (33).
Les filles ne sont pas oubliees par les pedagogues.
L'ouverture d'un college feminin a Quebec en 1924 incite la
Faculte des arts de l'Universite Lavai a concevoir un programme
adapte a leurs besoins. Les collegiennes doivent aussi connaitre le
polemiste; ses oeuvres sont alors classees sous le theme <<la
reponse religieuse au courant realiste >>. Signe de son
importance, leurs consoeurs anglophones sont aussi invitees a le lire,
meme dans un cursus litteraire ou les ecrivains francais occupent moins
de place (34). Quant au premier college pour filles, fonde en 1908 par
la Congregation de Notre-Dame, le manque de sources ne permet pas de
determiner si Veuillot y a ete enseigne. Neanmoins, le Mont-Sainte-Marie
le met a l'etude au debut du XXe siecle (35). Veuillot est done
enseigne aux garcons comme aux filles, tant pour des motivations
litteraires que religieuses.
Les auteurs de manuels et les professeurs qui publient dans
L'Enseignement secondaire n'en pensent pas moins. Selon eux,
Veuillot est un modele litteraire, certes parmi d'autres, que les
collegiens doivent lire et imiter pour son style ou pour mieux se
connaitre. Pour y parvenir, les eleves sont invites a analyser le
vocabulaire ou le style narratif des textes (36). Des livres de
l'ecrivain places dans les bibliotheques de classes seraient utiles
aux eleves pour l'apprentissage de la redaction de commentaires sur
un auteur. Veuillot obtient done une place parmi les ecrivains
classiques tels que Ciceron et Moliere (37). Son oeuvre sert egalement a
l'analyse de textes (38). Selon Wilfrid Girouard, les collegiens
pourraient ainsi <<connaitre l'ame chretienne de Veuillot
dans tous ses details et avec des exemples qui mettent en relief ce
catholicisme integral>> (39). D'autres enseignants affirment
que l'oeuvre de Veuillot est pertinente pour conduire une
explication litteraire et morale (40), notamment sur le theme de
l'immortalite et de la mort (41). Cela dit, malgre des termes
souvent enthousiastes a son egard, Veuillot n'apparait pas dans
tous les manuels (42). II faut done nuancer l'importance qu'il
peut avoir dans le << pantheon >> des auteurs classiques.
Des auteurs comme Hugo ou Chateaubriand occupent en effet plus
d'espace dans les manuels et ne sont jamais omis. Les manuels
conseillent egalement aux etudiants de lire Veuillot, notamment les
Melanges et des ouvrages comme Les libres penseurs et Les odeurs de
Paris (43). Leurs auteurs soulignent d'ailleurs unanimement la
qualite de sa verve, son humour et la force de son ironie (44). De plus,
sa correspondance est chaudement recommandee pour la poesie qu'elle
recele (45). Ce genre de lecture peut aussi servir des objectifs
religieux. Dans un livre regroupant les textes d'auteurs classiques
a enseigner, les lettres de Veuillot selectionnees sont toutes fortement
teintees de sa foi (46).
L'oeuvre du polemiste est aussi utilisee dans les
questionnaires d'examen (47). On la retrouve dans quelques
evaluations communes aux etudiants de Rhetorique et de Philosophic pour
les colleges affilies aux deux universites catholiques du Quebec au
cours des annees 1910 (48). Ainsi, des themes et des versions, en
anglais et en latin, doivent etre rediges par les eleves a partir
d'extraits de Veuillot (49). Le programme de 1917 propose egalement
une serie d'ecrivains pour la composition francaise de Rhetorique
dans lequel il figure parmi Boileau et Hugo notamment (50). II faut dire
que le corpus inclut de nombreux auteurs occidentaux, de
l'Antiquite au XIXe siecle. Generalement, les auteurs francais
contemporains de Veuillot sont peu sollicites dans les evaluations.
Ainsi, bien que Veuillot soit considere comme un grand ecrivain et un
modele qui doit etre lu par les collegiens, il n'est qu'un
auteur parmi une pleiade de plumes celebres.
Si Veuillot occupe une place plus importante en classe au debut du
XXe siecle qu'auparavant, les activites parascolaires permettent
plus que jamais la decouverte de Veuillot par les collegiens. Les
membres de l'academie francaise du college Sainte-Marie considerent
Veuillot comme un modele pour la langue et les idees aux cotes
d'Omer Heroux et d'Henri Bourassa (51). Ces eleves
n'oublientpas que le polemiste est aussi un journaliste prolifique
et ils ont acces a ses articles grace aux Melanges.
Le centenaire de Louis Veuillot, souligne en 1913, donne
l'occasion aux eleves d'explorer davantage son oeuvre (52). Un
rapport destine au superieur provincial des Jesuites nous apprend que
les collegiens ont lu des extraits de Veuillot et que l'eveque
Forbes de Joliette leur a conseille de suivre l'exemple du
polemiste (53). Son anniversaire est egalement celebre au seminaire de
Saint-Hyacinthe au printemps 1914. La recitation d'extraits de son
ceuvre par les eleves est. accompagnee par des panegyriques de
l'auteur et de sa prose (54). Un academicien cite plusieurs
extraits d'ouvrages de Veuillot afin de montrer qu'il excelle
dans la critique litteraire, orientee par la doctrine et la foi
catholiques (55). Certaines institutions organisent aussi des activites
a caractere officiel. A l'Universite Laval, ou les collegiens du
seminaire de Quebec ont conge pour f occasion, des dignitaires quebecois
assistent aux conferences sur Veuillot et Mgr Begin preside une messe
pontificale en son honneur (56).
Les journaux etudiants temoignent aussi de la connaissance de
Veuillot par les jeunes, notamment par la publication d'extraits de
son oeuvre (57). Ainsi, tout un numero du Petit Sainte-Marie porte sur
l'ecrivain. Pour convaincre leurs confreres de lire Veuillot, des
redacteurs le presentent comme un <<maitre>> agreable a
lire, voire le meilleur poete de France, qui a le merite d'etre
entierement devoue a la religion (58). La lecture de Corbin et
d'Aubecourt et Rome et Lorette est suggeree afin de decouvrir une
facette moins politique de son oeuvre (59). Pour ces etudiants, la foi
du polemiste fait le charme de son oeuvre et rend sa plume inegalee par
d'autres auteurs celebres.
Vous aurez dans Veuillot les memes coups d'ailes [sic] [que ceux de
Victor Hugo], les memes emprises dans les serres de l'aigle; mais
des horizons que l'ecrivain catholique vous aura laisse entrevoir
sur les hauteurs, vous garderez, apres etre redescendus, plus qu'un
eblouissement, vous conserverez un souvenir precis qui fecondera
votre vie et dirigera votre marche vers l'ideal. Mieux que
Chateaubriand il a saisi l'ame qui vivifie toute la poesie
catholique; avec plus d'amour, plus de conviction, il a chante ce
charme incomparable que la religion repand sur toutes les scenes de
la vie humaine (60).
Neanmoins, ses qualites litteraires sont en soi suffisantes pour
susciter l'admiration (61). Ainsi, Historiettes et fantaisies est
presente comme une lecture serieuse adaptee pour les jeunes qui est
nettement plus pertinente que Ladebauche (62). Veuillot pourrait aussi
servir a elever le niveau intellectuel et moral des collegiens. Le
centenaire est l'occasion pour des eleves de Versification de
souligner l'admiration qu'ils ont pour lui en intitulant leur
journal de classe Le Petit Veuillot. Inspires par le combat pour la
religion et le style du <<chef>>, ces eleves qualifient
fierement leur periodique de << veuillotiste >> (63).
Apres cette annee faste, Veuillot demeure l'objet de
discussions enthousiastes dans les cercles d'etudes (64). Lorenzo
Paulhus regrette toutefois que Veuillot ne soit pas davantage lu par ses
camarades:
A la jouissance exquise que j'eprouve a lire Veuillot, il se mele
toujours certains regrets : <<C'est dommage, me dis-je, qu'il ne
s'en soit pas trouve quarante comme cela, et je songe avec peine a
ces gens qui ont etudie les Belles-Lettres, trouvent le temps de
lire Jules Verne et d'autres balivernes et ignorent tout a fait le
seul Veuillot que nous ayons>> (65).
Ce temoignage montre que lecrivain est surement connu des
collegiens et parfois lu, mais que tous ne l'apprecient pas
egalement. C'est le cas du secretaire de l'academie francaise
du college Sainte-Marie: non seulement Claude Robillard ne Taime pas,
mais il ne comprend pas comment on peut l'apprecier et il critique
moqueusement le pere moderateur, un fervent admirateur de Veuillot (66).
La lecture personnelle est aussi propice a la decouverte de
Veuillot (67). Les archives du pere Georges-Henri d'Auteuil,
l'admirateur tout juste mentionne du polemiste, revelent un fervent
lecteur de Fecrivain lorsqu'il etudiait au college Sainte-Marie.
Eleve de Rhetorique en 1919-1920, il redige des resumes tres complets de
quelques livres de Veuillot, transcrit des extraits et commente ses
oeuvres (68). Comme les auteurs de manuels, d'Auteuil loue le style
de Fecrivain, il insiste sur sa charite, la force de sa foi et il
affirme que les textes de Fecrivain montrent bien que la religion soigne
les maux sociaux et personnels (69). Ces reflexions auraient-elles
stimule son engagement catholique? Meme si le style de Veuillot
Fimpressionne, le futur jesuite insiste davantage sur ses qualites
religieuses. En presentant le polemiste comme un grand ecrivain et un
grand catholique, le jeune d'Auteuil resume bien la pensee de
nombreux eleves et pedagogues sur Veuillot.
Veuillot dans l'education religieuse, 1910-1930
Au debut du XXe siecle, l'Eglise catholique quebecoise a
tourne le dos a une partie de l'ideologie ultramontaine defendue
par Louis Veuillot. Toutefois, Fecrivain catholique occupe une place,
certes minee, mais reelle, dans la formation scolaire. Considere comme
un grand auteur devot, Veuillot est aussi sollicite pour en faire un
modele de pieux combattant pour l'Eglise. Certains, comme le futur
eveque de Gaspe Francois-Xavier Ross, vont meme jusqu'a lier le
polemiste a F Action catholique alors emergente au Quebec. Ce lien
demeure tenu et propose en termes larges puisque les idees de Veuillot
demeurent bien eloignees de FAction catholique et des tentatives
d'adapter l'Eglise a la modernite, notamment par son
intervention dans la question sociale (70).
Toujours dans le cadre du centenaire, Edouard Montpetit et le pere
jesuite Louis Lalande louent la foi de Veuillot lors de conferences
tenues a l'Universite Laval a Montreal. A grand renfort
d'extraits de son ceuvre, ils soulignent sa conversion a la
religion catholique, qui montre son ame de combattant. Derriere sa plume
vitriolique se cache selon eux un croyant sincere et charitable (71). Le
pere Lalande explique aux etudiants presents pourquoi Veuillot est un
modele de piete qu'il faut lire:
Le monde, lui, ne cessera plus de le voir, de voir et d'admirer son
oeuvre, d'etre guide par elle. Tant qu'il y aura, dans le monde,
des croyants en recherche d'un ideal, ils leveront les yeux vers ce
catholicisme integral, fait de foi simple, courageuse, aimante et
soumise, vers cette vie publique et privee, comme vers un grand
livre ouvert, ou tout est a lire et rien a cacher (72).
Les eleves des colleges ne manquent pas de mots pour decrire la foi
du polemiste. L'un d'eux illustre son role de conseiller
spirituel, qui met de l'avant un Dieu aimant et une foi simple
(73). Selon lui, la correspondance de Veuillot <<remplit le cceur
du lecteur de sentiments nobles et gracieux et son ame toute entiere
[sic] de la suavite de la vertu >> (74). Antonio Paulhus soutient
que l'ceuvre litteraire de Veuillot revele un homme pieux,
charitable et humble, rempli de delicatesse et de bonte (75). Ernest
Sylvestre explique que les deux principales occupations de Veuillot sont
les devoirs de piete et la defense de l'Eglise, c'est-a-dire
la polemique (76). Certains collegiens le voient en martyr (77) et
l'un d'eux en fait une figure christique: <<Apotre du
Christ, il devait souffrir comme le maitre, et en recompense du bien
qu'il fit, il ne recut sur terre que l'opprobre des laches et
les soufflets des traitres. Mais ces avanies n'ont fait que le
grandir>> (78). Quoi qu'il en soit, Veuillot est un modele
pour sa foi et l'energie qu'il a mise a defendre
l'Eglise. C'est une raison supplementaire qui incite les
etudiants a mieux le connaitre et a le lire.
Contrairement a la figure du litteraire, dont le discours est mieux
reparti dans le temps, le regard sur le croyant est largement developpe
durant les celebrations du centenaire de Veuillot. Cela ne signifie pas
que l'aspect catholique n'est pas essentiel a la diffusion de
ses oeuvres au Quebec; les collegiens en temoignent bien. Comme le
caractere religieux de Veuillot est bien connu de tous, il n'est
peut-etre pas necessaire de developper ce theme outre mesure. Il y a
peut-etre une explication plus pragmatique a ce phenomene. Louise
Bienvenue et Christine Hudon ont montre que le modele de masculinite
propose dans les colleges classiques est teinte par le recrutement de
religieux par les pretres-enseignants (79). Ainsi, en accord avec cet
objectif, des modeles de piete clericale pourraient etre preferables a
un late, fut-il de la trempe de Veuillot. L'hypothese meriterait
d'etre creusee.
Certaines idees cheres aux ultramontains, mais partagees par tous
les catholiques, sont aussi associees a Veuillot en ce debut de XXe
siecle, notamment l'obeissance, la hierarchisation de l'Eglise
et sa primaute sur l'Etat (80). Par exemple, Mgr Bruchesi rappelle
durant les celebrations du centenaire qu'un des grands merites de
Veuillot est la defense de l'Eglise <<dans l'obeissance
et la discipline, le regard fixe sur les directions du
Saint-Siege>> (81). A cette meme occasion, ou sont convies les
collegiens, le pere Lalande mentionne qu'il a combattu <<tous
les instruments passagers de l'autorite [...] pour obeir a la seule
autorite qui ne passe pas>> (82). Les jeunes ne pensent guere
differemment (83). Ils se positionnent aussi sur la lutte entre les
ultramontains et les catholiques dits liberaux. Ainsi, un etudiant du
seminaire de Saint-Hyacinthe affirme que les tensions entre Veuillot et
le modere Montalembert sont nees de personnalites divergentes (84). Mais
generalement, les eleves prennent fait et cause pour Veuillot, tout en
le citant (85). Rappelons que le seminaire de Saint-Hyacinthe abrite les
plus farouches partisans de Fultramontanisme (86). Les idees religieuses
de Veuillot demeurent incontoumables au debut du XXe siecle et son
oeuvre litteraire est evidemment une reference eloquente.
Pourtant, a cette meme epoque, Paction catholique permet de
presenter Veuillot sous un jour plus contemporain. Meme s'il a
defendu des idees bien eloignees de ce mouvement de son vivant, Veuillot
fait figure de precurseur lors de son centenaire en 1913. Pie X lance le
bal dans un bref ou il le decrit comme un modele pour les catholiques en
raison de sa droiture et de son engagement pour l'Eglise,
vraisemblablement dans l'optique de <<tout restaurer dans le
Christ>>.
L'ensemble de sa carriere illustre est digne d'etre presente comme
modele a ceux qui luttent pour l'Eglise et les causes saintes [...]
Qu'a l'exemple de Louis Veuillot ils soient fiers de leurs titres
de chretiens et de serviteurs de l'Eglise; qu'ils sachent que Dieu
combattra avec eux et leur donnera la victoire a Pheure marquee par
la Providence (87).
Le clerge quebecois profite de ces celebrations pour transmettre
Pesprit du message pontifical. A PUniversite Lavai a Quebec,
Joseph-Arthur d'Amours explique a ses auditeurs que Veuillot,
pourtant peu instruit (88), est un theologien et un apologiste qui
promeut le monopole de la religion pour la guerison de la societe. Ces
qualificatifs montrent comment les textes de Veuillot sont apprecies
d'une partie du clerge. Plus encore, le religieux transforme
l'ecrivain en heraut de Paction catholique: <<Elle [la
politique ou sociologie de Louis Veuillot] ressemble par avance a celle
de Pie X, qui a dit: Notre politique, c'est la Croix>> (89).
Au seminaire de Rimouski en 1913, c'est Francois-Xavier Ross qui
utilise la rhetorique du modele pour les jeunes en citant frequemment
les ceuvres de Pecrivain (90). Il en fait egalement un annonciateur de
Paction catholique en permettant a l'Eglise de se mettre en marche
(91).
Surtout a l'occasion de son centenaire, Veuillot devient un
modele d'homme lettre, croyant, qui deploie ses energies a defendre
la religion et l'Eglise. Le vocabulaire utilise, notamment
militaire, illustre Passociation de Pecrivain a un certain modele de
masculinite qui rejette la transgression (92). Il devient un
<<chevalier>> qui <<combat>> en transformant sa
plume en <<epee>>.
Ainsi, les eleves se posent en heritiers de Veuillot pour porter le
message catholique haut et fort (93). Neanmoins, l'etoile de
Veuillot palit deja. Alors que ses livres sont l'objet d'une
seance intercercle de l'Association catholique de la jeunesse
canadienne-francaise en 1927, les eleves du college Sainte-Marie sont
pratiquement absents de cette assemblee. Le secretaire de
l'academie francaise du college Sainte-Marie est bien decu du
manque d'enthousiasme de ses camarades (94). La frenesie du
centenaire est definitivement revolue. Les comptes rendus des cercles
litteraires sont par ailleurs silencieux a propos de l'ecrivain et
de son oeuvre a la fin des annees 1920.
Fin de semestre pour Louis Veuillot
Ces celebrations sont bien loin en 1950 et Louis Veuillot
n'est plus le modele qui doit etre lu pour sa plume, sa foi et sa
combativite. Alors que des idees nouvelles gagnent les maisons
d'enseignement (95), les conditions qui ont fait de lui un auteur
connu et interessant sont de moins en moins reunies. Seulement une
poignee de manuels en font mention. Lorsqu'il y apparait, les
auteurs affirment que c'est un excellent polemiste (96). Du cote de
la grammaire, seul un ouvrage cite une courte phrase de Veuillot (97).
Dans les programmes, Veuillot est elague du programme au tournant des
annees 1950 (98), bien que la religion ne soit pas exclue des cours de
francais". Il faut dire que l'enseignement de la litterature
evolue en integrant la psychologie individuelle et sociale (100). Les
examens ne laissent quant a eux aucune place a Veuillot, alors que les
auteurs latins, les classiques du XVIIe siecle et des ecrivains
catholiques comme Chateaubriand y demeurent (101). Neanmoins, le
polemiste n'est pas completement ecarte de la formation scolaire.
En effet, un cours optionnel de francais en Philosophic II sur le theme
des idees sociales dans la litterature francaise du XIXe siecle inclut
Veuillot (102). On assiste done a une sortie rapide de l'ecrivain
des classes. Cela dit, il ne faut pas exclure que le polemiste ait ete
au moins evoque par certains enseignants.
Par contre, les cercles litteraires, courroie de transmission de
Veuillot dans les colleges, ont disparu du paysage. Les journaux
permettent toutefois de constater que l'ecrivain n'a pas
completement sombre dans l'oubli. Ainsi, Gilbert Forest mentionne
la possession de trois rayons de Veuillot comme une partie des richesses
de la bibliotheque du seminaire de SaintHyacinthe (103). Neanmoins, les
sondages etudiants montrent que l'ecrivain ne fait pas partie des
plus apprecies, ni des plus lus. Les Hugo, Musset, Sand, Poe,
Saint-Exupery et Baudelaire ont davantage la faveur des collegiens
(104). Non seulement Veuillot n'est pas mentionne dans ce type
d'articles, mais il aurait ete surprenant de le voir parmi des
auteurs aux styles et aux messages si differents du sien. Des livres
plus modernes plaisent peut-etre davantage que ceux de Veuillot. Par
ailleurs, jamais il n'est suggere dans un numero special du
Sainte-Marie sur la lecture, meme pour les lectures spirituelles (105).
Terminons avec un autre article qui renseigne sur le contenu de la
bibliotheque des peres au college Sainte-Marie, rendue accessible aux
eleves. Parmi les poetes et romanciers connus, les jeunes journalistes
nomment La Fontaine, Voltaire, Chateaubriand, Hugo << et
finalement, Louis Veuillot, vitriolique et chretien ... >> (106).
L'ecrivain est done dans l'esprit des etudiants et l'on
reconnait son importance, mais le ton ironique employe laisse croire
qu'ils en ont une opinion negative.
Force est de constater que Veuillot n'est plus un modele et
qu'il n'est plus pertinent a l'enseignement de jeunes
lettres et catholiques. A l'heure du conche Vatican II et de la
Revolution tranquille, un ecrivain comme Louis Veuillot est
manifestement considere comme depasse. Neanmoins, la religion catholique
est encore un des fondements de l'education classique (107) et,
dans ce contexte, un mot aurait pu etre glisse sur lui. Malgre tout, le
polemiste n'apparait plus dans les documents scolaires des annees
1960.
Conclusion: Louis Veuillot et la culture livresque
L'oeuvre litteraire de Louis Veuillot est transmise aux
collegiens au XIXe siecle, mais surtout au debut du siecle suivant. Ses
qualites litteraires expliquent sa diffusion dans les colleges
classiques, mais l'aspect catholique de sa plume est egalement
incontoumable. La religion est done omnipresente, que ce soit en
discutam du contenu de ses livres ou des idees developpees sur
l'homme a partir de son oeuvre. Sa presence plus limitee au XIXe
siecle peut s'expliquer par son statut de contemporain, mais aussi
par son intransigeance. L'ecrivain est toutefois actualise au debut
du XXe siecle pour correspondre au discours ambiant d'une Eglise
catholique a son apogee et Faction catholique, sensible aux enjeux
sociaux de son epoque (108), le recupere. Les celebrations du centenaire
ont egalement ete un temps fort dans l'enseignement de Veuillot
aupres des jeunes. Neanmoins, le discours et le style du polemiste
n'ont plus leur place dans le Quebec des annees 1950 et 1960 ou
catholicisme, education et societe sont en profondes transformations.
Jean Hamelin illustre bien la situation: l'Eglise, ayant perdue son
aura et son role d'agent totalisateur, passe du statut de
<<multinationale omnipotente>> a une celui de
<<modeste PME>> (109). Dans un tel contexte, Veuillot
n'a plus sa place.
Le college classique a done permis la diffusion de Veuillot au
Quebec, que ce soit par les cours de francais ou les activites
parascolaires. L'oeuvre de cet auteur a pu fortifier la foi des
jeunes. Comme la religion fait partie integrante de sa decouverte par
les collegiens, il ne fait pas de doute que l'ecrivain fasse partie
de leur culture livresque. Apres tout, ils le considerent comme un
modele en raison de sa plume, de sa piete et de son ardeur au combat. De
plus, la lecture de Veuillot permet le developpement des valeurs
d'obeissance et de probite, une vision du monde conservatrice et
des comportements propres a aider l'Eglise a lutter pour maintenir
la place qu'elle revendique dans la societe, notamment par un
militantisme de l'ecrit. Par ailleurs, ses textes ont atissi permis
le developpement d'habiletes rhetoriques permettant de defendre la
religion et l'Eglise. Assurement, l'oeuvre litteraire de
Veuillot repond a un besoin d'edification intellectuelle et
spirituelle. Ainsi, il a certainement ete une influence, certes parmi
d'autres, pour plusieurs jeunes en voie de devenir des croyants
accomplis, capables de defendre l'Eglise, tout en developpant une
pensee reflechie et elegante.
(1.) Je tiens a remercier Dominique Marquis, pour ses conseils et
ses encouragements tout au long de mes etudes et pour la redaction de
cet article. Je veux aussi souligner l'apport des deux evaluateurs
externes anonymes pour leurs judicieux commentaires. Je me dois enfin de
souligner la contribution financiere du CRSH, du FRQSC et de la
Fondation de l'UQAM a mes etudes.
(2.) Philippe SYLVAIN, << Quelques aspects de
l'antagonisme liberal-ultramontain au Canada francais>>,
Recherches sociographiques, vol. 8, no 3, 1967, p. 277.
(3.) Pierre PIERRARD, Louis Veuillot, Paris, Beauchesne, 1998, p.
33.
(4.) Pierre PIERRARD, Louis Veuillot.
(5.) Sa correspondance et ses articles de journaux ont notamment
ete publies dans Louis VEUILLOT, (Euvres completes, edite par Francois
Veuillot, Paris, Lethielleux, 1924-1940,40 vol. Plusieurs autres titres
ont ete publies precedemment. Les melanges sont publies au moins depuis
1857 et la correspondance au moins depuis 1884. Voir Sebastien
LECOMPTE-DUCHARME, Fortifier la foi. La diffusion de Louis Veuillot au
Quebec, 1840-1970, memoire de M.A. (histoire), UQAM, septembre 2015, 120
p.
(6.) L'analyse menee dans le cadre de mon memoire de maitrise
portait sur dix bibliotheques: FUniversite Lavai, l'Universite de
Montreal, l'Universite du Quebec a Montreal, FUniversite du Quebec
a Trois-Rivieres, la Bibliotheque nationale (BAnQ), le Grand Seminaire
de Montreal, le college Jean-de-Brebeuf, le seminaire de Nicolet et le
seminaire de Saint-Hyacinthe, le cegep de Trois-Rivieres. Ibid.
(7.) Claude GALARNEAU, Les colleges classiques au Canada francais,
Montreal, Fides, 1978, 287 p.
(8.) Plus precisement, de bonnes parties du Fonds du college
Sainte-Marie (AJCGLC, C-0001) aux Archives des Jesuites a Montreal et du
Fonds du Seminaire de Saint-Hyacinthe (CH-001) aux archives du Centre
d'histoire de Saint-Hyacinthe ont ete consultees. Quelques fonds
d'enseignants de ces deux institutions ont aussi ete depouilles,
tout comme certains fonds de l'Universite Laval (Fonds de la
faculte des Arts, U-549) et du Seminaire de Quebec, cites plus bas.
(9.) Jean CINQ-MARS, Histoire du college Sainte-Marie de Montreal,
1848-1969, Montreal, Hurtubise, 1998, p. 18-19 etp. 22; Diane LEBLANC,
Le Seminaire de Saint-Hyacinthe. Deux siecles d'histoire, 200 ans
d'education, 1811-2011, Saint-Hyacinthe, Corporation du Seminaire
de Saint-Hyacinthe, 2011, p. 52, p. 66 et p. 72-73.
(10.) Yvonne JOHANNOT, Tourner la page. Livre, rites et symboles,
Grenoble, Editions Jerome Million, 1994, 240 p.; Thomas AUGST, The
Clerk's Tale: Young Men and Moral life in Nineteenth-Century
America, Chicago, The University of Chicago Press, 2003,321 p; Rodney
HESSINGER, Seduced, Abandoned, and Reborn : Visions of Youth in the
Middle- Class America 1780 1850, Philadelphie, University of
Pennsylvania Press, 2005, 255 p.
(11.) Nadia EID, Le clerge et le pouvoir politique au Quebec. Une
analyse de Tideologie ultramontaine au milieu du XIXe siecle, Montreal,
Hurtubise, 1978, p. 100.
(12.) Pierre PIERRARD, Louis Veuillot. Ce dernier brosse un
portrait general de l'ceuvre litteraire de Louis Veuillot. S.
LECOMPTE-DUCHARME, Fortifier la foi.. etudie quant a lui les dates de
publications et les reeditions des livres de Veuillot a travers le
corpus quebecois.
(13.) Le Cabinet de lecture paroissial de Montreal fonde en 1857
par les Sulpiciens offre de nombreuses conferences et devient une
alternative catholique a l'Institut canadien. Marcel LAJEUNESSE,
Les Sulpiciens et la vie culturelle a Montreal au XIXe siecle, Montreal,
Fides, 1982, p. 126 et p. 131.
(14.) <<Grande demonstration des catholiques en faveur de Pie
IX>>, L'Echo du Cabinet de lecture paroissial de Montreal,
vol. 2, no 7 (19 mars 1860), p. 104.
(15.) <<Chronique de la quinzaine>>, L'Echo du
Cabinet de lecture paroissial de Montreal, vol. 2, no 20 (18 octobre
1860), p. 305-307.
(16.) B.J., <<M. Veuillot satirique>> L'Echo du
Cabinet de lecture paroissial de Montreal, vol. 5, no 12 (15 juin 1863),
p. 179.
(17.) <<De l'abus de talent>>, L'Echo du
Cabinet de lecture paroissial de Montreal, vol. 2 no 7 (29 mars 1860),
p. 106-107.
(18.) <<Chronique>>, L'Echo du Cabinet de lecture
paroissial de Montreal, vol.3, no 22 (8 juin 1861), p. 178.
(19.) Ibid.
(20.) Rene, <<M. Louis Veuillot>>, L'Echo du
Cabinet de lecture paroissial de Montreal, janvier 1868, p.63-68.
Plusieurs contemporains de Veuillot lui reprochent d'ailleurs cette
intransigeance qui, sans reussir a attirer les incroyants, risque
d'eloigner des catholiques. Voir Pierre PIERRARD, Louis Veuillot,
p. 4-5.
(21.) Archives du Musee de 1' Amerique francophone (AMAF), MS
611,4.5-147.4.23, Mgr Michel-Edouard Methot, Journal de
M8'Michel-Edouard Methot, 31 juillet 1870.
(22.) Philippe SYLVAIN et Nive VOISINE, Histoire du catholicisme
quebecois. Vol. 2. Tome 2. Reveil et consolidation. 1840-1898, Montreal,
Boreal, 1991, p. 99.
(23.) Les sources consultees n'indiquent pas la composition de
l'assistance aux conferences tenues au Cabinet de lecture.
Neanmoins, selon Marcel Lajeunesse, les etudiants frequentaient ce type
de reunions. Les Sulpiciens et la vie culturelle a Montreal au XIXe
siecle, p. 126 et p. 131.
(24.) Archives du Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe
(ACHSH), CH007, S310, SS005, SSS001, <<Litterature. Cahiers de
Moreau et de Ouellette, 1849-1851>>; ACHSH, CH007, S310, SS005,
SSS001, <<Litterature. Manuel scolaire, 1857-1863>>.
(25.) Arsene CAHOUR, Chefs-d'oeuvre d'eloquence
francaise, Paris, Charles Douriol et cie, 1873, 478 p.
(26.) Marin de BOYLESVE, Principes de litterature. Style, poesie,
Paris, Rene Hution, 1877, 294 p.
(27.) Claude CORBO, Les Jesuites quebecois et le cours classique
apres 1945, Sillery, Septentrion, 2004, p.347-350; Michel VERRETTE,
<<Les activites parascolaires au College Saint-Boniface
d'apres les annuaires, 1885-1968>>, Cahiersfranco-canadiens
de VOuest, vol. 23, no 1-2 (2011), p. 63-115.
(28.) Archives de l'Universite Laval (AUL), U549/01/03,
<<Congres de Tenseignement secondaire, 1914-1923>>,
Universite Laval, Congres de l'enseignement secondaire, a Quebec
les 20 et 21 janvier 1914. Resume des travaux, p. 10-12.
(29.) ACHSH, CH001, S10, SSS2, D4, <<Compositions
academiques, 1863-1882>>, LJO Huot, <<Souvenirs historiques
et litteraires de l'ltalie>>, 12 janvier 1865.
(30.) Louise BIENVENUE et Christine HUDON, <<Des collegiens
et leurs maitres au tournant du XXe siecle>>, Globe, vol. 8, no 2
(2005), p. 60.
(31.) Archives des Jesuites au Canada, section francophone
(AJC-GLC), C-0001, S7, SSI, D4, <<Academie francaise,
compte-rendu, 1869-1872>>, 29 novembre 1871.
(32.) Sebastien LECOMPTE-DUCHARME, Fortifier la foi..., p. 53-56.
(33.) AUL, U549/06/01, <<Programme du baccalaureat et de
Tinscription, 1869-1927>>, Reglements et programme du baccalaureat
et de l'inscription, 1869, 1883, 1891, 1901, 1917, 1918, 1927.
(34.) AUL, U549/06/01 <<Programme cours classique des jeunes
filles, 1924-1940>>.
(35.) Cette information provient d'une coupure de presse
datant de 1903. Archives de la Congregation de Notre-Dame (ACND),
312.560.354. Le Mont-Sainte-Marie est un couvent offrant une education
plus avancee pour les jeunes filles a une epoque ou l'acces au
baccalaureat du college classique leur est refuse.
(36.) Raoul MARTIN, <<La description>>,
L'Enseignement secondaire au Canada, vol. 8, no 5, fevrier
1929>> p. 341-343; G. FOURNIER, Comment composer mon devoir
francais, Paris, Gigord, 1934, p. 19, p. 24, p. 27, p. 38, p. 45, p. 50,
p. 116-117 et p. 173-175.
(37.) Emile CHARTIER, L'Enseignement secondaire au Canada,
vol. 1, no 2 (fevrier 1916), p. 74.
(38.) J. CALVET et C. CHOMPRET, Cours moyen, Paris, Gigord, 1923,
p. 258-260; J. VEREST, Manuel de litterature. Principes, faits generaux,
lois, Bruges, Bruxelles, Desclee de Brouwer, L'Edition universelle,
1939, p. 576.
(39.) Wilfrid GIROUARD, <<Lecture et analyse
d'auteurs>>, L'Enseignement secondaire au Canada, vol.
10, no 8 ("3 mai 1931), p. 748.
(40.) Un professeur de l'Ecole d'enseignement superieur,
<<Explication d'auteurs francais. Louis Veuillot. Portrait de
sa sceur Elise>>, VEnseignement secondaire au Canada, vol.2, no 3
(fevrier 1918), p. 97-111.
(41.) <<Explication des auteurs>>, L'Enseignement
secondaire au Canada, vol.2, no 5, juin 1918, p. 210-213.
(42.) J. CALVET et C. CHOMPRET, Traite d'analyse grammaticale
et logique, Paris, Gigord, 1926, 111 p.
(43.) Edmond PROCES, Modeles francais, Bruxelles, Lesigne, 1936, p.
184-188; Albert DION, Theorie et pratique..., p. 195-196 et p. 275; J.
Calvet, Morceaux choisis des auteurs francais du Xe au XXe siecle,
Paris, Gigord, 1924, p. 898.
(44.) Rene DUMESNIL, Histoire de la litterature francaise. Vol. IX.
Le realisme, Paris, Gigord, p. 150-157; J. CALVET, Manuel illustre de la
litterature francaise, Paris, Gigord, 1925, p. 703; Pierre-Georges
CASTEX et Paul SURER, Manuel des etudes litteraires francaises, Paris,
Hachette, 1954, p. 796.
(45.) Edmond PROCES, Modeles..., p. 184-188; L'Enseignement
secondaire au Canada, vol.1, no 3, mai 1916, p114-115; J. CALVET,
Morceaux choisis des auteurs francais du Xe au XXe siecle, p. 898.
(46.) Etienne LAMY, Discours sur la langue francaise prononce par
Etienne Lamy au Congres de la langue francaise tenu a Quebec en 1912.
Pages choisies de Pascal, Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo, Joseph
de Maistre, Louis Veuillot, Quebec, Comite permanent des Congres de
l'enseignement secondaire, 1930, 88 p.
(47.) Puisque les examens sont essentiellement des traductions, le
contenu est bref et ne se distingue pas par le contenu religieux, plutot
absent.
(48.) AUL, U549/10/1/ 1/2, <<Questionnaires d'examens du
baccalaureat es arts, 1852-1953>>, Faculte des arts,
<<Themes anglais et themes francais>>. Mentionnons que le
college Sainte-Marie beneficie du privilege de decerner lui-meme le
baccalaureat a ses finissants et done de faire passer ses propres
examens, ce qui est garanti par le decret Jamdudum (1889).
(49.) Ibid; <<Examens du baccalaureat>>,
L'Enseignement secondaire au Canada, vol. 5, no 6, octobre 1924,
p.99-100; <<Sujet propose pour le concours intercollegial>>,
L'Enseignement secondaire au Canada, vol. 3, no 9 (avril 1921), p.
427.
(50.) AUL, U549/06/01, <<Programme du baccalaureat et de
Tinscription, 1869-1927>>, 1917.
(51.) AJC-GLC, C-0001 S7, SSI, D4, <<Academiefrancaise,
1910-1014>>, 11 octobre 1910.
(52.) Dans la cadre de cette etude, la question des emotions
n'a pas ete prise en compte. 11 est neanmoins possible de croire
que les reactions parfois dithyrambiques des eleves leur fassent oublier
leur esprit d'analyse.
(53.) AJC-GLC, C-0001, SI, SS7, DI, 'A, <<Lettres
annuelles du Superieur, Litterae annuae, 1898-1916>>, 16 decembre
1913; Academie francaise du college Sainte-Marie, <Un chevalier au
XIXe siecle. Seance d'academie offerte a Sa Grandeur Monseigneur
Forbes, Eveque de Joliette, a l'occasion du centenaire de Louis
Veuillot, 16 decembre 1913>>.
<http://collections.banq.qc.ca/ark :/52327/1940989> (Consulte le 8
fevrier 2015).
(54.) ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS4, D9, chemise 2, <<
Seances de 1'Academie >>, Seance en l'honneur de
Veuillot, 27 avril 1914, p. 585.
(55.) ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS4, D9, Chemise 2, <<Seances
deFAcademie>>, J.A L'heureux, <<Louis Veuillot. Le
critique litteraire>>, 27 avril 1914, p. 593-597.
(56.) AMAF, MS-34, 9, 4.5.132.4.2. Journal des coutumes et usages
du Seminaire avec quelques elements remarquables, volume 9, 1912-1916,
jeudi 18 decembre 1913, p. 137.
(57.) Le Petit Sainte-Marie, vol.2, no 2, 23 novembre 1913, p.
14-16.
(58.) E. JODOIN et al., <<Lisez Veuillot>>, Le Petit
Sainte-Marie, vol. 2, no 2 (23 novembre 1913), p. 4-5.
(59.) Ibid., p. 4-5.
(60.) Ibid., p. 5.
(61.) ACHSH, CHOOl, S10, SS10, SSS4, D9, Chemise 2, <<Seances
de l'Academie>>, 24 novembre 1914, p. 530 et p. 545.
(62.) <<Une bonne idee>>, Le Petit Sainte-Marie, vol.
2, no 2 (23 novembre 1913), p. 14. Ladebauche est un personnage de
caricatures cree par Hector Bethelot en 1878 qui est par la suite adapte
sous differentes formes, notamment pour la bande dessinee, la radio et
les romans-feuilletons. Voir Micheline CAMBRON, <<Les histoires de
Ladebauche. Figures du journal, figures de la nation>>, Marie-Eve
THERENTY et Alain VAILLANT (dir.), Presse, nations et mondialisation au
XIXe siecle, Paris, Nouveau Monde editions, 2010, p. 239-262.
(63.) Le Petit Veuillot, vol. 1, no 3 (fevrier 1914).
(64.) AJC-GLC, C-0001, S7, SSI, D4, <<Academiefrancaise,
1914-1919>>, 4 novembre 1917; ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS5, D1,
Chemise 1, <<Rapport des seances. Cercle Girouard>>, 20
fevrier 1920, p.650; AJC-GLC, C-0001, S7, SS1, D4, <<Academie
francaise, 1914-1919>>, 19 decembre 1920; AJC-GLC, C-0001, S7,
SSI, D4, <<Cahier d'honneur, 1914-1919>>, Gerard
Goulet, <<Louis Veuillot. Le chretien>>, 20 mars 1921,
p.121-138; AJC-GLC, C-0001, S7, SSI, D4, <<Academie francaise,
1914-1919>>, 20 mars 1921.; ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS5, D1,
Chemise 3, <<Rapport des seances. Cercle Girouard>>, L.
Beauregard, <<Glanures>>, 15 janvier 1922.
(65.) ACHSH, CHOOl, S10, SS10, SSS5, D1, Chemise 1, <<Rapport
des seances. Cercle Girouard>>, Lorenzo Paulhus, <<Etude sur
Louis Veuillot>>, 1er decembre 1917.
(66.) AJC-GLC,C-0001, S7, SS1, D4, <<Academie francaise,
1923-1931>>, 5 novembre 1928, p. 211-212.
(67.) Le journaliste Yvon THERIAULT rapporte avoir lu avec interet
au college quelques ouvrages de Veuillot. <<Mes lectures
preferees>>, L'Enseignement secondaire au Canada, vol. 29, no
3 (janvier 1950), p. 206-207.
(68.) AJC-GLC, BO-48-19, <<Cahiers de notes scolaires,
college Sainte-Marie>>, 1919-1920; AJC-GLC, BO-48-22,
<<Cahiers de notes scolaires>>, circa 1920.
(69.) AJC-GLC, BO-48-22, <<Cahiers de notes
scolaires>>, circa 1920.
(70.) Lucia FERRETTI, Breve histoire de l'Eglise catholique au
Quebec, Montreal, Boreal, 1999, p. 109-110 et p. 126-128.
(71.) Edouard MONTPETIT, <<Louis Veuillot. Conference de M.
Edouard Montpetit>>, La Revue canadienne, vol. 12, decembre 1913,
p. 501 etp. 505-506; Louis LALANDE, <<Louis Veuillot. Conference
du Rev. Pere Louis Lalande, de la Compagnie de Jesus>>, La Revue
canadienne, vol. 12 (decembre 1913), p. 519-521 et p. 529.
(72.) Ibid., p. 538.
(73.) ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS4, D9, chemise 2, <<Seances
de l'Academie>>, 8 mars 1914, p. 484-486.
(74.) Ibid., p. 484.
(75.) ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS4, D9, chemise 2, <<Seances
de l'Academie>>, 24 mars 1914, p. 534, p. 537 et p. 541.
(76.) ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS4, D9, chemise 2, <<Seances
de l'Academie>>, 24 mars 1914, p. 554.
(77.) Ibid., p. 555.
(78.) AJC-GLC, C-0001, S7, SSI, D4, <<Cahier d'honneur,
1914-1919>>, Gerard Goulet, <<Louis Veuillot. Le
chretien>>, 20 mars 1921, p. 137.
(79.) Louise BIENVENUE et Christine HUDON, <<"Pour
devenir homme, tu transgresseras". Quelques enjeux de la
socialisation masculine dans les colleges>>, dans Louise Bienvenue
et al., Le college classique pour garcons. Etudes historiques sur une
institution quebecoise disparue, Montreal, Fides, 2014, p. 240-245.
(80.) EID, Le clerge et lepouvoir ..., p. 114-115, p. 130 et p.
164-165.
(81.) Mgr Paul BRUCHESI, <<Louis Veuillot. Allocution de Mgr
Bruchesi>>, La Revue canadienne, vol. 12, decembre 1913, p. 487.
(82.) LALANDE, <<Louis Veuillot ...>>, p. 523.
(83.) ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS4, D9, chemise 2, <<Seances
de l'Academie>>, 24 mars 1914.
(84.) ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS4, D9, chemise 2, <<Seances
de l'Academie>>, Louis Forest, <<Veuillot et
Montalembert>>, 27 avril 1914, p. 602-603.
(85.) ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS4, D9, chemise 2,<< Seances
de l'Academie>>, 24 mars 1914; ACHSH, CH001, S10, SS10, SSS4,
D9, chemise 2, <<Seances de l'Academie>>, Antonio
Paulhus, <<Pourquoi j'aime Veuillot>>, 27 avril 1914,
p.613-615; AJC-GLC, C-0001, S7, SS1, D4, <<Cahier d'honneur,
1914-1919>>, Gerard Goulet, <<Louis Veuillot. Le
chretien>>, 20 mars 1921, p. 122-123.
(86.) Diane LeBLANC, Le Seminaire de Saint-Hyacinthe. Deux siecles
d'histoire, 200 ans d'education, 1811-2011, Saint-Hyacinthe,
Corporation du Seminaire de Saint-Hyacinthe, 2011, p. 52 et p. 84.
(87.) Pie X, <<Bref de Sa Saintete Pie X a F.
Veuillot>>, La Semaine religieuse, vol. 26, no 14 (11 decembre
1913), p. 210-211.
(88.) D'origine populaire, Veuillot a beneficie de quelques
annees d'etudes primaires. PIERRARD. Louis Veuillot, p. 20.
(89.) Joseph-Arthur d'AMOURS, La foi et V intelligence de
Louis Veuillot, Quebec, L'Action sociale, 1913, p. 11.
(90.) Francois-Xavier ROSS, Louis Veuillot et Voeuvre de la presse
catholique. Conference donnee au Seminaire de Rimouski le 21 decembre
1913, s.v., s.e., 1914, 107 p.
(91.) Ibid., p. 6, p. 96 et p. 103.
(92.) BIENVENUE et HUDON, <<Pour devenir homme ...>>,
p. 237-261.
(93.) Voir particulierement AJC-GLC, C-0001, S7, SSI, D4,
<<Cahier d'honneur, 1914-1919>>, Gerard Goulet,
<<Louis Veuillot. Le chretien>>, 20 mars 1921, p. 121-138.
(94.) AJC-GLC, C-0001, S7, SS4, D14, <<Cercle Sainte-Marie de
l'ACJC, 1927-1935>>, 24 octobre 1927.
(95.) E-Martin MEUNIER et Jean-Philippe WARREN, Sortir de la
<< Grande noirceur >>. L'horizon << personnaliste
>> de la Revolution tranquille, Quebec, Septentrion, 2002, p. 91
et p. 118.
(96.) Jean SUBERVILLE, Theorie de l'art et des genres
litteraires a l'usage des classes de lettres du second degre et de
l'enseignement superieur, Paris, Editions de l'Ecole, 1955,
p.224 et p.393; Castex et Surer, Manuel des etudes ..., p. 791.
(97.) Maurice GREVISSE, Precis de grammaire francaise, Paris,
Duculot, 1964, p. 214.
(98.) AUL, U549/6/1, <<Programme-cours lettres-sciences,
1945>>.
(99.) AUL, U549/6/1, <<Cours classique, langue francaise,
1955>>, Programme du baccalaureat es arts. Directives
pedagogiques. Rapport du comite de francais, p. 22.
(100.) Ibid.
(101.) AUL, U549/10/1, << Questions proposees aux examens de
l'immatriculation et du baccalaureat, 1954-1962 >>,
1956-1966; AUL, U549/10/1, <<Examens universitaires>>; AUL,
U554/6/1, <<Licence es lettres. Generalites>>, 1963-1964.
(102.) AUL, U549/6/1, <<Nouveau programme des etudes du
baccalaureat es arts pour les classes de Belles-Lettres a Philosophie
II>>, 1964.
(103.) Gilbert FOREST, <<En feuilletant nos rayons>>,
Le Collegien, vol. 6, no 2 (novembre 1950), p. 8.
(104.) Gilbert FOREST, <<Le coin du livre>>, Le
Collegien, vol. 7, no 2 (novembre 1951), p. 5; Robert AUBIN,
<<Enquete a la bibliotheque des grands>>, Le Sainte-Marie,
no 10,27 mars 1958, p. 11; Olivier LAURENDEAU et Robert LEROUX,
<<En Belles-Lettres et Rhetorique. Enquete>>, Le
Sainte-Mane, vol. 7, no 6 (14 fevrier 1962), p. 5.
(105.) Le Sainte-Marie, hors serie, 15 novembre 1955.
(106.) Denys ARCAND et al., <<Le refectoire de
l'esprit>>, Le Sainte-Marie, vol. 4, no 7 (28 janvier 1959),
p. 7.
(107.) CORBO, Les Jesuites ..., p. 31-33.
(108.) FERRETTI, Breve histoire de l'Eglise ..., p. 113-114.
(109.) Jean HAMELIN. Histoire du catholicisme quebecois. Vol. 3.
Tome 2. Le XXe siecle. De 1940 a nos jours, Montreal, Boreal Express,
1984, p. 267.