摘要:Dans un contexte de mondialisation, les systèmes éducatifs, du primaire à l’université,doivent prendre en compte des réalités de plus en plus complexes qui les interpellent,notamment quant aux compétences que doivent développer les enseignantset les enseignantes. À cet égard, l’importance d’une formation relative à la diversitéethnoculturelle, religieuse et linguistique est régulièrement rappelée, tant sur le planpolitique que scientifique. Pourtant, un portrait de cette formation dans les universitésquébécoises a montré que celle-ci demeure globalement lacunaire (Larochelle-Audet, Borri-Anadon, Mc Andrew et Potvin, 2013). Alors que prévaut depuis 2001 uneapproche par compétences pour la formation à l’enseignement, un groupe de travail interuniversitaire a entrepris de pallier ce manque en enrichissant le référentiel ministériel de compétences professionnelles du personnel enseignant. Les travaux du groupe, présentés dans l’article, s’appuient sur une analyse critique du référentiel, qui révèle l’absence de considérations concrètes quant à la diversité ethnoculturelle et aux finalités d’une formation interculturelle et inclusive en enseignement. Les membres du groupe ont élaboré deux modalités visant à insérer au référentiel des compétences interculturelles et inclusives : la première propose d’intégrer 21 composantes à même les 12 compétences professionnelles existantes et la seconde privilégie l’ajout d’une nouvelle compétence dite interculturelle et inclusive. Leur opérationnalisation comporte certaines limites et certains risques, qui font ici l’objet d’une discussion.
其他摘要:In the context of globalization, educational systems, from elementary to university,must take into account the increasingly complex realities they face, especially interms of skills that teachers need to develop. In this respect, on both political andscientific levels, the importance of training on ethnocultural, religious and linguisticdiversity comes up regularly. However, a portrait of teacher training in Québec universitieshas revealed an overall deficiency in this area (Larochelle-Audet, Borri-Anadon, McAndrew and Potvin, 2013). While a competency-based approach hasprevailed since 2001 in teacher training, an inter-university work group has begun toaddress this gap by enriching the Department of Education’s professional frame ofreference on teacher competencies. The work of the group, presented in this article,is based on a critical analysis of the department’s frame of reference, which reveals anabsence of tangible considerations on ethnocultural diversity and the objectives ofintercultural and inclusive teacher training. The members of the group developedtwo methods aiming to add intercultural and inclusive competencies to the referenceframework: the first proposes the integration of 21 components into the 12 existingprofessional competencies, and the second favours the addition of a new interculturaland inclusive competency. Their operationalization entails some limitations andrisks, which are the subject of a discussion in this article.