Cet essai se propose de définir les rôles comme l’Agent, le Patient ou le Destinataire à la fois comme structures conceptuelles indépendantes et comme structures sémantiques, c’est-à-dire, comme contenus de formes d’expressions linguistiques. D’une part, les rôles sont directement accessibles à la pensée cohérente – à l’inférence –, et de ce fait non seulement ils admettent, mais ils demandent une définition purement conceptuelle. D’autre part, l’accessibilité directe des rôles en tant que relations conceptuelles n’implique pas que les formes linguistiques se limitent à refléter des relations conceptuelles indépendantes. Entre les structures conceptuelles et les formes de codage il y a une interaction multiple qui s’étend de la simple représentation jusqu’à une restructuration profonde. Cette option méthodologique est cohérente avec l’idée que la syntaxe n’est pas une structure homogène, ou formelle et indépendante ou instrumentale et iconique, mais une structure composite – une confédération de structures autonomes et de structures instrumentales qui sont en compétition dans la mise connexion de signifiés atomiques pour former des signifiés complexes. Une grammaire a donc une composante formelle, qui rend compte du codage, et une composante conceptuelle, qui justifie l’inférence.
This study is about roles such as Agent, Patient, Addressee envisaged both as independent conceptual structures and as semantic structures, that is, as contents of linguistic forms of expression. On the one hand, roles are directly accessible to consistent thought, that is, to inference, and therefore not only admit but also require in the first place a purely conceptual definition. On the other hand, the direct accessibility of roles as conceptual relations does not imply that linguistic forms simply mirror independent conceptual relations. Between independent conceptual structures and forms of coding there is a manifold interaction, open to different empirical issues spanning from pure mirroring to deep restructuration and creation. This methodological stance is consistent with the idea that syntax is not a homogeneous kind of structure, either formal and independent or instrumental and iconic, but a composite kind structure – a confederation of structures of both kinds that cooperate in connecting atomic meaningful parts to form meaningful wholes. Thus, a grammar of complex meaningful expressions has both a formal component, which accounts for coding, and a conceptual component, which accounts for inference – that is, for the direct access of thought to consistent conceptual structures.