出版社：Chaire de recherche du Canada en histoire comparée de la mémoire
摘要：Nos villes sont peuplées de temporalités multiples, habitées par les souvenirs, les rêves et les attentes des individus qui les font vivre et des bâtiments qui en tracent la forme. En les parcourant, nous pouvons parfois rencontrer quelques fantômes, apparitions furtives du passé à même le présent, qui prennent la forme de ruines, d’écarts architecturaux, et autres traces du disparu, et qui permettent de sentir la présence de l’absence, l’entremêlement des temps propre à la réalité urbaine. Cet article propose de s’intéresser à la manière dont des artistes investissent la multiplicité temporelle du présent pour la mettre en évidence et la traduire visuellement, et ainsi peut-être transformer nos regards sur nos lieux de vie. À travers l’étude des expériences temporelles mises en forme par trois œuvres d’art contemporain qui prennent pour objet des villes en transformation (Souvenirs de Berlin-Est de Sophie Calle, The Writing on the Wall de Shimon Attie et Phantom Shangai de Greg Girard), je tente de réfléchir à la manière dont elles laissent sentir la présence du passé dans les espaces urbains, et comment elles semblent toutes proposer que « vivre ensemble » signifie aussi « vivre avec nos fantômes.
其他摘要：Our cities are populated of multiple time frames, inhabited by memories, dreams and expectations of the individuals who make them live and buildings that shape them. Looking through them, we can sometimes meet some ghosts, fleeting appearances of the past even in the present, which take the form of ruins, architectural differences, and other traces of the disappeared, and allow to feel the presence of absence, the intermingling of time to clean the urban reality. This article proposes to focus on how artists invest the time multiplicity of present to highlight and visually translate, and perhaps turn our attention to our living space. Through the study of temporal experiences shaped by three contemporary works of art about the transformation in cities (Souvenirs de Berlin-Est by Sophie Calle, The Writing on the Wall by Shimon Attie and Phantom Shangai by Greg Girard), I try to think about how they let fell the presence of the past in urban space, and how they all seem to suggest that “living together” also mean “living with our ghosts”.
