出版社:Chaire de recherche du Canada en histoire comparée de la mémoire
摘要:Le monument matérialise l’absence. C’est un moyen de partager collectivement des marques du passé rendant visible la volonté politique de commémoration. Fréquemment désignée par l’expression du « devoir de mémoire », la compréhension de ce-qui-a-été et de ce-qui-n’est-plus ne s’acquière pas uniquement en observant la présence de matériaux agencés ou les intentions des créateurs, mais aussi en prenant en compte des processus de transmission mémorielle avec lesquels s’engage le sujet-spectateur dans le temps de l’interprétation. Afin de saisir ces relectures dans le cadre particulier des monuments aux morts, nous proposons l’étude empirique de trois œuvres « anti-monumentales » (1986 ; 1993 ; 1996) de l’artiste allemand Jochen Gerz. Ce cheminement réflexif quant à la démarche de contre-monumentalisation invite à pluraliser le sens de « porter témoignage » aux morts et aux disparus.
其他摘要:The monument materializes absence. This is a way to collectively share marks of the past revealing the political will of commemoration. Frequently referred to as the "duty of memory,” the understanding of what has been done and what can be done, do not only require observing the presence of arranged material or analyzing the intentions of the creators. It also involves taking into account cultural transmission and memory process which engage the subject-spectator to the time of interpretation. Thus to reflect on the specific context of memorials, we propose an empirical study of three "counter-monumental" works (1986 ; 1993 ; 1996) undertaken by German artist Jochen Gerz. This reflexive journey on counter-monumentalization perspectives is an invitation to pluralize the meaning of "bearing witness" to the dead and the disappeared.