La présence de micropolluants dus au déversement de certains produits dans les réseaux d’assainissement est une préoccupation croissante pour les pouvoirs publics. Les stations de traitement des eaux usées (STEU) ont de plus en plus de difficultés à les traiter ce qui peut entraîner des dommages sur les écosystèmes et la santé humaine. Il semblerait qu’une partie non négligeable de ces rejets problématiques proviennent directement des pratiques domestiques. Dans ce contexte, il apparaît nécessaire de réduire et/ou d’améliorer l’ensemble des rejets issus des habitations. Cependant, avant de soumettre des actions auprès des individus dans l’optique de faire changer leurs habitudes, il est impératif de connaître la façon dont ils se représentent la menace environnementale qu’est la présence de micropolluants dans les eaux. Pour cela 605 habitants de Strasbourg (Est de la France) ont été enquêtés. Les résultats de cette étude soulignent l’importance de la prise de conscience du rôle des activités domestiques dans la présence de micropolluants dans l’eau. Néanmoins, la population interrogée reste majoritairement persuadée que l’industrie est le principal responsable et il semble difficile de s’imaginer que des produits d’utilisation courante, notamment ceux liés à l’hygiène corporelle, puissent avoir une quelconque incidence sur la qualité des cours d’eau.