L'engagement environnemental en PME: l'influence des ressources, des competences et des connaissances.
Roy, Marie-Josee ; Berger-Douce, Sandrine ; Audet, Josee 等
Introduction
Longtemps considere comme l'apanage des grandes entreprises, le management environnemental en PME semble encore une pratique bien marginale et mal documentee. Pourtant celles-ci exercent une pression elevee sur l'environnement, certains auteurs allant jusqu'a pretendre qu'elles sont responsables de 70% de la pollution totale (Hillary, 2000; Smith et Kemp, 1998). Considerant ces consequences environnementales nefastes, il est certes pertinent de savoir pourquoi si peu de dirigeants de PME integrent des preoccupations d'ordre environnemental a la gestion de leur entreprise (Revel et Rutherford, 2003; del Brio et Junquera, 2003). Une des raisons invoquees est que les dirigeants de PME n'ont pas reellement conscience de l'impact des activites de leur entreprise sur l'environnement naturel. Ils se sentent donc peu concernes par ce debat, du moins tant qu'ils n'y sont pas contraints par la legislation (Smith et al., 2000). Or, il apparait desormais essentiel pour la conservation de l'environnement que les preoccupations environnementales s'integrent harmonieusement aux pratiques des entreprises de toutes tailles. Ceci est d'autant plus vrai a la lumiere des recentes donnees publiees par la Commission de cooperation environnementale (CCE) (1) (2006). Le Quebec et la ColombieBritannique figurent en effet parmi les regions de l'Amerique du Nord affichant les pires rendements en termes de rejets polluants. Il importe donc de s'interroger a savoir comment amener les dirigeants de PME a adopter des pratiques d'affaires plus respectueuses de l'environnement.
Par ailleurs, alors que de plus en plus d'etudes suggerent que la reduction de la pollution peut conduire au developpement d'avantages concurrentiels en PME (Clemens, 2005; Lefebvre et al., 2003), les facons d'y arriver sont loin d'etre evidentes pour le dirigeant de PME. Plusieurs avenues s'offrent aux entreprises qui desirent ameliorer leur bilan environnemental. Cependant, identifier celles qui procureront le plus grand benefice a la fois a l'entreprise et a l'environnement represente un grand defi. Ces choix doivent notamment repondre a des exigences internes liees aux ressources, aux competences et aux connaissances de l'entreprise. Les PME doivent en effet posseder l'expertise necessaire pour implanter et utiliser de nouveaux procedes et de nouvelles pratiques qui permettraient d'ameliorer leur bilan environnemental. Elles doivent egalement posseder une bonne connaissance de l'ensemble des solutions qui s'offrent a elles. Dans cette optique, il devient imperatif d'observer le contexte organisationnel des PME et ce, afin d'etre en mesure de voir de quelles facons tel contexte peut faciliter ou nuire a une meilleure gestion environnementale. L'objectif de l'etude est donc d'identifier les facteurs internes susceptibles de favoriser l'engagement environnemental. Une meilleure connaissance de ces facteurs permettra de mieux definir des conditions d'amelioration tant du point de vue des PME que des autorites publiques qui doivent elaborer des politiques et des programmes incitant a une meilleure gestion de l'environnement.
C'est par une etude empirique menee aupres de PME manufacturieres quebecoises que nous etudierons cette problematique. Des facteurs lies aux ressources, aux competences et particulierement aux activites de veille de ces PME ont ete examines en tant qu'elements susceptibles de favoriser l'engagement environnemental. Meme si differentes etudes ont traite des facteurs internes qui favorisent la performance environnementale en milieu de PME (del Brio et Junquera, 2003; McKeiver et Gadenne, 2005), nous sommes d'avis qu'il s'agit d'un sujet qui n'est pas encore assez suffisamment documente, particulierement au niveau quebecois. De plus, les activites de veille ont ete peu examinees dans le contexte des PME. Pourtant ces activites sont essentielles a l'acquisition et au developpement de connaissances qui permettront de faire de meilleurs choix en matiere de gestion environnementale.
Dans cet article, nous rappellerons dans un premier temps, les principaux elements de la litterature qui sont en lien avec l'engagement environnemental des entreprises. Dans un second temps, nous exposerons les aspects methodologiques de l'etude. Finalement, les resultats de l'etude et ses implications seront presentes.
Le management environnemental en PME : des realites contrastees
Les etudes menees jusqu'en 2000 montraient que la majorite des PME dans les pays developpes n'avaient pas de management environnemental organise (Madsen et Ulhoi, 1996; Spence et al., 1998 ; Chiu et al., 1999 ; Gerstenfeld et Roberts, 2000 ; Lefebvre et al., 1995 ; Klassen, 2000). A titre d'illustration, l'etude de Savary (1999) aupres de 50 PME canadiennes indique que 45% d'entre elles avaient des pratiques de management environnemental qualifiees d'artificielles et de non systematiques. En 1998, Merritt aboutissait a des conclusions similaires a l'issue de son enquete aupres de 143 PME britanniques. Depuis 2000, la realite du management environnemental en Europe semble evoluer vers une plus grande prise de conscience, fruit des campagnes de sensibilisation menees par les instances gouvernementales et supranationales comme la Commission Europeenne, et surtout une integration plus manifeste dans les pratiques manageriales. Ainsi, en France des etudes regionales font le constat d'une sensibilisation accrue des PME aux enjeux du developpement durable (CROCIS-CCIP, 2005 pour l'Ile-de-France). Le management environnemental arrive largement en tete des preoccupations des PME (86% des PME de l'echantillon (2) interroge pour CROCIS-CCIP). Concretement, les actions prioritaires concernent la reduction des factures energetiques et le recyclage des dechets. Ces donnees confirment la litterature dans la mesure ou les dirigeants de PME attendent du management environnemental des retombees rapides, d'ou le choix de mesures liees a la consommation d'energie et au tri selectif des dechets (Garrod et Chadwick, 1996). En region Rhone-Alpes, Dupuis et al. (2006) ont mene une enquete sur les pratiques de RSE (Responsabilite Sociale des Entreprises) aupres de 214 PME. Leurs resultats renforcent ceux du barometre du CROCIS-CCIP (2005). En effet, plus de 2/3 des dirigeants de PME de leur echantillon declarent integrer des preoccupations environnementales dans leur strategie. La majorite des PME sondees (80,4%) ont notamment contribue a reduire leur consommation d'energie et leurs emissions de produits nocifs. Quant a la certification environnementale de type ISO 14001, on note une progression a la hausse depuis quelques annees. En janvier 2006, le nombre total de certificats emis a l'echelle mondiale s'elevait a 103 583 (Peglau, 2007).
Les principaux freins a l'engagement environnemental des PME
Les nombreux travaux sur les obstacles percus par les dirigeants de PME dans le domaine du management environnemental recensent des freins desormais << classiques >>. Ainsi, les dirigeants de PME sont souvent accuses de scepticisme quant aux benefices reels (notamment economiques) a retirer du management environnemental (Tilley, 2000). Cet argument se trouve renforce par leur pretendue vision court-termiste de l'economie (Hutchinson et Chaston, 1994) et leur difficulte a etablir des plans strategiques (Gerstenfeld et Roberts, 2000). Le manque de ressources humaines et financieres est egalement pointe du doigt par les chercheurs (Gunningham et al., 1997 ; Spence et al., 1998) comme l'obstacle majeur a l'engagement environnemental des PME. Le deficit chronique d'informations est aussi incrimine (Allenby, 1999 ; Clarck, 2000), associe a une expertise technique limitee.
Tel que deja souligne, les dirigeants de PME ne percoivent pas l'ampleur de l'impact de leurs activites sur l'environnement et ne s'en preoccupent que lorsqu'ils s'y voient contraints par la loi (Smith et al., 2000). Dans la meme optique, les demarches volontaires initiees par des PME rencontrent encore peu de succes (Madsen et Ulhoi, 1996) et sont peu populaires aupres des dirigeants de PME (Windatt, 1999). Ces dirigeants sont parfois presumes etre peu motives pour aller au-dela des obligations legales (Greening et Gray, 1994 ; Russo et Fouts, 1997 et Sharma et Vredenburg, 1998). Par ailleurs, selon Scott (1990), les PME seraient moins incitees que les grandes entreprises par les pouvoirs publics a s'impliquer dans des pratiques respectueuses de l'environnement. Enfin, l'inadequation des outils du management environnemental aux specificites des PME est regulierement denoncee dans les etudes (Starkey, 2000 ; Aragon-Correa et Matias-Reche, 2005), d'ou le besoin de developper des dispositifs dedies aux PME (Fay, 2000), ce a quoi travaille activement la Commission Europeenne dans le cadre de son projet baptise << Entrepreneuriat Responsable >> (Observatoire des PME europeennes, 2002). Ceci va dans le sens de l'etude exploratoire de Palmer (2000), menee aupres de 7 PME britanniques, qui montre que les modeles de management environnemental ne sont pas des solutions universelles pour les PME.
Cadre conceptuel
Cette etude a pour objet une meilleure comprehension de l'engagement environnemental des PME. Plus precisement, nous cherchons a identifier les facteurs qui sont susceptibles d'agir favorablement sur l'engagement environnemental des dirigeants de PME. Nous proposons d'etudier l'influence de trois categories de facteurs facilitateurs, a savoir les ressources, les competences et les connaissances. Le cadre conceptuel de l'etude presente en Figure 1 illustre ces relations.
Les ressources.
La theorie des ressources (Penrose, 1959) constitue le socle de nombreux travaux comme ceux de Wernerfelt (1984), pour lequel << les ressources d'une entreprise a un moment donne peuvent etre definies comme les actifs (tangibles ou intangibles) qui sont attaches a l'entreprise >>. L'approche par les ressources (Barney, 1991) est souvent utilisee sous un angle instrumental visant a evaluer, par exemple, l'engagement des entreprises dans le developpement durable.
[FIGURE 1 OMITTED]
Dans notre etude, les ressources susceptibles de favoriser l'engagement environnemental en PME concernent la taille de l'entreprise, sa situation financiere et son age. La taille serait synonyme d'une capacite plus elevee d'absorption des risques inherents a toute strategie environnementale proactive (Sharma, 2000 ; Del Brio et Junquera, 2003) au sens de Hart (1995). Des travaux montrent l'existence d'une relation positive entre la taille des entreprises et la proactivite environnementale (Russo et Fouts, 1997 ; Sharma, 2000). La taille est egalement associee a une flexibilite manageriale elevee (Fiegenbaum et Karnani, 1991) et a une forte reactivite (Chen et Hambrick, 1995). Un nombre plus eleve d'employes peut aussi laisser croire qu'il sera plus facile d'affecter une ressource pour traiter des questions environnementales (Schaper et Raar, 2001), notamment pour faire de la veille strategique. La presence au sein de l'entreprise d'employes maitrisant les sujets lies a l'environnement est un atout indeniable lorsque l'on sait qu'a defaut d'avoir dans ses rangs un tel specialiste, l'entreprise risque de ne pas etre en mesure d'identifier les nouvelles technologies environnementales (Schaper, 2002).
La situation financiere de l'entreprise est un element essentiel en matiere d'engagement environnemental dans la mesure ou le manque de ressources financieres est souvent considere comme l'obstacle majeur percu par les dirigeants de PME (Bowen, 2002). Adapter ou developper une nouvelle technologie environnementale est une proposition couteuse dont les retombees economiques sont incertaines et a long terme (Lindsey, 1998). Les resultats de Nasi et al. (1997) vont dans ce sens : ils ont constate que l'engagement environnemental des entreprises forestieres canadiennes et finlandaises observees avait tendance a decliner lorsque ces entreprises enregistraient une rentabilite moindre. Les PME dont les ressources financieres sont limitees ne peuvent vraisemblablement pas investir dans de longs processus d'acquisition de competences liees a l'environnement, ce qui nuit au developpement d'un engagement environnemental (Azzone et Noci, 1998 ; Noci et Verganti, 1999). Il semble donc legitime de penser qu'une situation financiere saine constitue un prealable indispensable a la mise en oeuvre d'une strategie environnementale.
Les entreprises plus agees possederaient egalement des caracteristiques qui pourraient etre associees a un engagement environnemental accru. En effet, parce qu'elles ont acces a plus de ressources (Walker et Tobias, 2006), qu'elles recueillent de maniere plus formelle de l'information sur les besoins et attitudes de leurs clients (Mohan-Neil, 1995) et qu'elles demontrent des modes d'apprentissage davantage bases sur l'experimentation (Zahra et al., 2006), les entreprises plus agees pourraient deployer plus d'efforts a la protection de l'environnement. Ces efforts requierent en effet une volonte d'experimenter de nouvelles technologies et de nouveaux procedes d'affaires, et finalement une meilleure connaissance des besoins des clients.
Les competences
Depuis le milieu des annees 1980, les competences sont au coeur de l'agenda des chercheurs en management strategique comme l'une des cles d'amelioration de la performance des entreprises. L'hypothese sous-jacente est la relation de causalite entre les competences detenues par l'organisation et son avantage concurrentiel (Wernerfelt, 1984 ; Barney, 1991 ; Amit et Shoemaker, 1993 ; Teece, Pisano et Shuen, 1997). La notion de competence a ete abordee des 1957 par Selznick sur le theme des competences distinctives. Depuis les travaux de Hofer et Schendel (1978), le lien entre competences et ressources existe : les competences sont presentees comme une combinaison opportune de ressources. Les competences organisationnelles sont decrites comme des ressources coordonnees a un niveau elementaire (Grant, 1991). Dans notre etude, l'engagement environnemental semble facilite par la mobilisation des competences liees a l'innovation, l'exportation et l'experience du management de la qualite (ISO 9000).
Etant donne que l'amelioration de la performance environnementale necessite l'examen des differentes pratiques existantes, des competences liees a l'innovation semblent essentielles. D'ailleurs, de nombreux auteurs ont montre que les entreprises innovantes adoptaient en majorite un management environnemental de type proactif (Aragon-Correa, 1998 ; Lefebvre et al., 2003) et qu'elles demontraient plus de creativite dans le choix de leurs solutions environnementales (Florida et Davidson, 2001).
Des activites exportatrices seraient egalement susceptibles de jouer un role de facilitateur de l'engagement environnemental en PME. Plusieurs etudes ont d'ailleurs demontre qu'une activite internationale accrue etait positivement associee a une meilleure performance environnementale (Kennelly et Lewis, 2002). Par exemple, la certification ISO 14001 confererait aux entreprises exportatrices un avantage concurrentiel lors du choix d'un fournisseur et creerait ainsi des pressions vers un plus grand engagement environnemental (Bellesi et al., 2005 ; Bansal et Hunter, 2003). De plus, parce qu'elles doivent composer avec des pressions supplementaires propres aux differents types de clients et reglementations avec lesquels elles doivent transiger, les PME exportatrices auraient developpe un plus grand degre d'adaptation (Sharfman et al., 2004 ) et de detection (Chtourou, 2006 ; Pantin, 2006) de ces pressions multiples.
Enfin, l'adoption de pratiques de management de la qualite pourrait aussi influencer positivement les initiatives environnementales des PME. Dans cette optique, des programmes de TQM (Total Quality Management) integrent des objectifs environnementaux (Roy et al., 2001). Par ailleurs, une experience anterieure de la qualite, par exemple dans le cadre d'une certification ISO 9000, parait favorable a l'engagement environnemental dans la mesure ou les philosophies sous-jacentes a ces deux demarches sont proches (Berger-Douce, 2005 ; Prakash et Potorski, 2006).
Les connaissances
Au niveau individuel, les connaissances peuvent etre definies comme la conscience et la familiarite acquises au travers de l'experience. Les connaissances organisationnelles sont l'experience collective partagee, accumulee au travers des systemes, des routines et des activites de l'organisation (Johnson et al., 2005). Les connaissances peuvent prendre differentes formes. Nonaka (1994), repris par Nonaka et Takeuchi (1997), distingue les connaissances explicites et tacites. Les connaissances explicites sont facilement codifiables, archivables et transmissibles. Quant aux connaissances tacites, elles sont contingentes et difficiles a formaliser, s'acquierent par la pratique et l'experience, et sont davantage sources d'avantages competitifs.
Acquerir les connaissances necessaires a l'implantation d'une strategie verte semble prealable a toute initiative, qu'on parle des technologies disponibles, des lois en vigueur, des programmes d'aide offerts ou des sources d'information disponibles. Or, les etudes demontrent que les dirigeants de PME sont generalement mal informes sur ces sujets, ce qui expliquerait en partie leur faible engagement environnemental. Les efforts de sensibilisation d'acteurs locaux et nationaux aupres des PME auraient quelque peu change la donne depuis quelques annees en France. En effet, le barometre du CROCIS-CCIP de 2005 indique un net recul du manque d'informations comme obstacle a une meilleure integration du developpement durable dans les pratiques des PME franciliennes depuis 2003 (le pourcentage est ainsi passe de 52% a 45%), ce qui constitue un signe encourageant.
Ainsi, l'ignorance de l'existence de technologies environnementales susceptibles d'etre utilisees par l'entreprise constitue une barriere a l'engagement environnemental souvent citee (Zutshi et Sohal, 2002). Certains affirment que l'information concernant les nouvelles technologies environnementales est de plus en plus concentree entre les mains de quelques grandes entreprises, diminuant la probabilite qu'une PME puisse se les approprier (Rickson, 1976). Posseder telle information constitue certes un premier pas vers un plus grand engagement.
Etre au courant des lois et reglementations environnementales s'avere essentiel, ne serait-ce que pour connaitre les exigences environnementales actuelles et anticiper celles a etre imposees a plus long terme. Telles connaissances echappent a la majorite des dirigeants de PME, certains operant meme dans l'illegalite sans le savoir. Il faut dire que la complexite de ces lois rend leur comprehension difficile (Stokes et Rutherfoord, 2000). Dans une etude realisee aupres de 63 dirigeants de PME anglaises, les auteurs precites ont constate que 71% des repondants reconnaissaient avoir du mal a se tenir a jour dans la legislation environnementale. Connaitre les programmes et services offerts aux PME peut largement faciliter la mise en oeuvre d'initiatives environnementales et meme en diminuer les couts. Pourtant, les programmes mis sur pied par les gouvernements pour aider les PME a adopter des pratiques environnementales plus saines ne semblent guere connus et encore moins utilises, meme s'ils sont gratuits ou largement subventionnes (Howarth et Melton, 2001). Peut-etre par scepticisme face a l'appareil gouvernemental, les dirigeants de PME font davantage confiance a des sources d'aide et d'information privees. Les consultants n'ont toutefois guere la cote : selon une enquete menee aupres de 63 dirigeants de PME anglaises, seulement 18% des dirigeants sondes planifiaient avoir recours a un service-conseil en matiere environnementale (Simpson et al., 2004). Pratiquement la moitie des dirigeants interviewes par Simpson et ses collegues (2004) avouaient ne pas savoir vers qui se tourner pour obtenir de l'aide en matiere environnementale. Selon une autre etude (Rothenberg et Becker, 2004), les fournisseurs, les associations de commerce et meme les concurrents seraient les sources jugees les plus utiles, les organismes gouvernementaux venant au dernier rang. Bierma et Waterstraat (1995) ont pour leur part identifie les fournisseurs, les concurrents et les comptables comme les sources d'information les plus credibles concernant les nouvelles technologies environnementales. Les dirigeants de PME auraient aussi tendance a se fier a des reseaux d'information informels, puisant ainsi dans leur capital social (Nooteboom, 1994 ; Stanley et Helper, 2003). Dans la mesure ou l'engagement environnemental exige de la PME un effort d'innovation, ceci n'est guere etonnant. En effet, la veille des PME demontrant une forte propension a l'innovation se caracterise par une gestion strategique des reseaux d'information de l'equipe dirigeante (Audet, 2003).
Par ailleurs, a partir du moment ou un dirigeant de PME decide d'effectuer un virage vert, ses efforts de veille devraient logiquement s'intensifier s'il veut obtenir les informations necessaires a la mise en oeuvre de ses objectifs environnementaux. Il ajustera ainsi sa veille en fonction de l'<< incertitude strategique percue >> de ce nouvel enjeu, concept qui reflete a la fois l'importance strategique, la complexite et la turbulence percues par le dirigeant (Daft et al., 1988 ; McGee et Sawyerr, 2003). Le spectre des activites de veille devra aussi etre relativement large puisque l'adoption de technologies environnementales necessite souvent des investissements dans d'autres technologies avec lesquelles la firme n'est pas familiere (Shrivastava, 1995).
Methodologie
Cette section presente les elements relatifs a la collecte de donnees et aux variables de recherche.
Echantillon et collecte de donnees
Afin d'examiner les differents facteurs pouvant favoriser l'engagement environnemental, nous avons choisi d'effectuer une etude empirique. A cet effet, un questionnaire a ete developpe comme outil de collecte de donnees. Ce questionnaire comportait trois grandes sections : l'une focalisait sur l'evaluation des ressources de l'entreprise (taille, age et situation financiere), alors que les deuxieme et troisieme focalisaient respectivement sur l'evaluation des competences (degre d'innovation, exportation et gestion de la qualite) et les connaissances (activites de veille) de l'entreprise. Le questionnaire a ete pre-teste aupres de 10 entreprises.
Le questionnaire a ete administre de maniere telephonique sur support informatique, et la collecte ete realisee par cinq interviewers a partir de la centrale informatisee d'une entreprise de sondage reputee. (3) Les interviewers qui participaient a l'etude avaient recu une session specifique de formation afin de les familiariser avec les particularites du questionnaire et les objectifs de la recherche. La collecte de donnees s'est echelonnee sur une periode de 7 semaines. En raison du large eventail de themes abordes dans le questionnaire, c'est le dirigeant de l'entreprise qui etait contacte pour l'entretien telephonique, dont la duree moyenne etait d'une quinzaine de minutes.
La population enquetee etait composee de PME manufacturieres quebecoises. La liste servant de base a l'echantillonnage provenait du Centre de Recherche Industriel du Quebec (CRIQ). Cette liste comprenait les coordonnees de 400 entreprises possedant des caracteristiques particulieres relativement au secteur d'activite et a la taille. Etant donne l'interet porte aux PME, seules les entreprises ayant moins de 500 employes ont ete considerees au depart (d'Amboise, 1989). Une limite inferieure de 20 employes a ete etablie de maniere arbitraire pour s'assurer que les firmes observees aient un minimum d'activites relatives a la gestion environnementale. Cinq secteurs d'activite ont ete retenus : (1) fabrication de produits en plastique et en caoutchouc, (2) fabrication de produits metalliques et machinerie, (3) fabrication de produits informatiques et electroniques, (4) fabrication de materiel, d'appareils et de composants electriques et (5) fabrication de materiel de transport. Ces secteurs ont ete retenus, car ils possedent selon nous des caracteristiques interessantes pour notre etude. Notamment, ils sont confrontes a certains problemes environnementaux lies a leurs activites industrielles sans toutefois faire l'objet d'une reglementation trop rigide qui permettrait plus difficilement d'evaluer la nature volontaire des initiatives de reduction de la pollution.
Le taux de reponse obtenu est de 78,55% (314/400) : 314 entreprises ont ainsi accepte de completer le questionnaire. Cependant, des entretiens complets ont ete effectues uniquement avec 144 de ces entreprises. En effet, dans le cas de 170 entreprises, les entretiens ne furent pas realises car ces entreprises ne possedaient pas certaines caracteristiques souhaitees, les filiales et les entreprises de moins de cinq ans ayant notamment ete eliminees de la population. De plus, seules les entreprises de moins de 250 employes ont ete considerees afin de faciliter des comparaisons ulterieures avec des travaux europeens. Au final, le present echantillon contient donc 136 entreprises.
Variables de recherche
Plusieurs variables du questionnaire sont basees sur les perceptions du repondant. Les mesures perceptuelles sont couramment utilisees dans la litterature en management et l'on considere qu'elles peuvent potentiellement satisfaire des criteres de validite et de fiabilite (Ketokivi et Schroeder, 2004). Dans un contexte de PME, ces mesures sont particulierement utiles, car les repondants sont souvent peu disposes a devoiler des donnees factuelles decrivant leur performance operationnelle et financiere (Sapienza et al., 1988). Dans plusieurs cas, des echelles de type Likert (echelle variant de 1 a 5) ont ete utilisees.
Les variables de l'etude sont regroupees en fonction des elements du cadre conceptuel. Le tableau 1 presente ces variables ainsi que les renseignements relatifs a la fiabilite des deux construits utilises (construit lie a l'innovation et celui liee a la situation financiere). La fiabilite des construits a ete evaluee a l'aide de l'alpha de Cronbach; Ahire et Devaray (2001) et Nunally (1978) recommandent un minimum de 0,50 dans le cas de construits emergents, et de 0,70 pour des construits matures. L'unidimensionnalite des deux construits a ete evaluee en effectuant une analyse factorielle selon la methode ACP (composantes principales) (Ahire et Devaray (2001). Les resultats de ces analyses indiquent que, dans les deux cas, un seul facteur explique la variance (58,96% dans le cas du construit lie a l'innovation, et 68,16% pour le construit lie a la situation financiere).
Ressources de l'entreprise
Afin d'evaluer l'envergure des ressources de l'entreprise, trois elements sont consideres (voir tableau 1) : la taille de l'entreprise (nombre d'employes), son age (nombre d'annees depuis la creation) et sa situation financiere (performance de l'entreprise depuis les trois dernieres annees, comparativement a celle de ses concurrents relativement a quatre elements lies a la performance financiere) (Judge et Douglas, 1998).
Competences de l'entreprise
Trois types de competence sont examines (voir tableau 1) : celles liees a l'exportation (envergure geographique), a l'innovation et a la certification qualite ISO 9000. L'envergure geographique, evalue le nombre de regions dans lesquelles l'entreprise exporte (total de six regions possibles). La variable ISO 9000 est une variable dichotomique selon que l'entreprise possede ou non la certification ISO. Finalement, la variable << innovation >> est composee de quatre elements extraits de la litterature (Lagace et Bourgault, 2003).
Connaissances de l'entreprise--Activites de veille environnementale
Le type de sources utilisees et l'intensite des efforts de veille deployes pour ameliorer le niveau de connaissances liees au management environnemental sont mesures a l'aide de 9 elements de veille extraits de la litterature (voir tableau 1). Un dixieme element, << R-D >>, a ete ajoute a cette liste afin d'evaluer l'importance relative des efforts deployes a l'interieur de l'organisation pour developper de nouvelles connaissances. Les repondants devaient evaluer, pour chacune des dix sources, dans quelle mesure elles utilisaient cette source (a l'aide d'une echelle de type Likert).
Engagement environnemental de l'entreprise
Le concept d'engagement environnemental a souvent ete utilise pour decrire l'intensite des efforts deployes par les entreprises pour reduire leurs impacts environnementaux. Meme si ce concept a ete operationnalise de plusieurs manieres dans la litterature en gestion environnementale (Aragon-Correa et al., 2004; Kolk et Mauser, 2002), il est essentiel d'etablir une distinction entre les activites qui sont mises en oeuvre pour satisfaire la reglementation et celles qui vont au-dela de la conformite reglementaire (Buysse et Verbeke, 2003). Pour mesurer l'engagement environnemental, les repondants ont donc ete invites a decrire si leur strategie environnementale comportait un engagement qui depassait la stricte conformite reglementaire (en utilisant une echelle de type Likert). En utilisant la moyenne comme point de reference, deux groupes ont ete crees (faible engagement environnemental et fort engagement environnemental) selon que la valeur de l'engagement environnemental etait superieure ou inferieure a la moyenne. 55% des entreprises ont ete classifiees comme ayant un faible engagement environnemental, alors que 45% ont ete classifiees comme ayant un fort engagement environnemental.
Resultats
Des analyses statistiques ont ete effectuees a l'aide du logiciel SPSS afin d'examiner les elements du cadre conceptuel de recherche. Afin d'evaluer les entreprises sur la base de leur engagement environnemental (faible engagement environnemental et fort engagement environnemental), le test t de Student a ete utilise pour comparer les moyennes obtenues relativement aux variables associees aux ressources, aux competences et aux connaissances. Les resultats sont presentes dans les sections suivantes.
Caracteristiques generales de l'echantillon
L'echantillon analyse compte 136 PME dont le nombre moyen d'employes est de 99,35 (ecart-type = 58; minimum 20 et maximum 250). Le pourcentage d'entreprises ayant la certification ISO 9000 est de 51,5 % et 85,3 % des entreprises exportent a l'exterieur du Canada. Quant a l'age moyen des entreprises, il est de 20,5 ans (ecart-type = 13).
Determinants de l'engagement environnemental
Le tableau 2 presente les resultats mettant en lien les ressources de l'entreprise et son engagement environnemental. Les comparaisons de moyennes effectuees suggerent que seule la taille de l'entreprise varie de maniere significative d'un groupe a l'autre, confirmant ainsi les resultats typiquement trouves dans la litterature. Cependant, l'acces a plus de ressources, par une meilleure situation financiere, ne semble pas se traduire par un plus grand engagement environnemental. Aussi, le stade de developpement de l'entreprise, tel que manifeste par le nombre d'annees depuis sa creation, ne semble pas non plus influencer l'engagement environnemental.
En termes de competences, il apparait que celles liees a l'innovation (voir tableau 3) et a la certification ISO 9000 (voir tableau 4) sont positivement associees a un engagement environnemental plus fort. Cependant, les entreprises qui demontrent un plus grand degre d'internationalisation ne demontrent pas un plus grand engagement environnemental tel que suppose.
Les entreprises presentant un engagement environnemental plus eleve sont caracterisees par des competences accrues en innovation (3,73/5). Ces entreprises plus innovantes consacrent plus de ressources a la R-D et introduisent plus souvent de nouveaux produits et services ; ces facteurs semblent tres compatibles avec une strategie environnementale proactive au sens de Hart (1995). Aussi, les similitudes entre les programmes de sensibilisation a la qualite et ceux visant une meilleure performance environnementale semblent confirmees.
Concernant les activites de veille environnementale (voir tableau 5), les resultats demontrent une relation significative positive entre l'intensite de ces activites et l'intensite de l'engagement environnemental. Si l'on regarde l'ensemble de l'echantillon, on constate que dans le cadre de leurs activites de veille, les PME s'informent surtout aupres de leurs fournisseurs (3,15/5), de leurs clients (2,83/5) et des associations industrielles (2,81/5). On note cependant que dans le cas des entreprises plus engagees, celles-ci entretiennent des relations plus etroites avec leurs associations industrielles et les agences gouvernementales. En effet, ces deux sources apparaissent respectivement au deuxieme (3,42/5) et troisieme (3,33/5) rang dans leur cas, la principale source d'informations demeurant les fournisseurs.
Les resultats signalent aussi l'importance secondaire des activites de recherche et de developpement comme source de nouvelles connaissances pour les entreprises (moyenne pour l'echantillon de 2,38/5). Outre la confirmation de l'importance des acteurs traditionnels de filiere des PME (clients et fournisseurs), ce resultat indique la pertinence des associations professionnelles et des agences gouvernementales en matiere de management environnemental, et leur legitimite aupres des PME.
Discussion et conclusion
Notre etude a revele que differents facteurs, lies aux ressources, aux competences et aux activites de veille semblent associes a un engagement environnemental plus fort des PME. Elle met donc en evidence l'importance de certaines conditions susceptibles de favoriser l'engagement environnemental de ces entreprises.
En termes de ressources, notre etude confirme l'importance de la taille comme determinant a l'engagement environnemental. Les donnees recueillies ne nous permettent toutefois pas de savoir si cette importance vient d'une plus grande flexibilite manageriale (Fiegenbaum et Karnani, 1991), d'une plus forte reactivite (Chen et Hambrick, 1995), ou d'un acces a un plus grand bassin d'employes, certains etant susceptibles de detenir une expertise en environnement (Schaper et Raar, 2001). Il serait donc pertinent d'identifier de quelle facon la taille de l'entreprise a un impact sur les activites de gestion environnementale. En effet, pour venir en aide aux entreprises dont la petite taille semble nuire a leur engagement environnemental, il faudrait d'abord savoir comment et pourquoi, chez les PME, la taille influence la performance environnementale. Par ailleurs, nos resultats suggerent que la situation financiere et l'age de l'entreprise n'ont pas d'impact significatif sur l'engagement environnemental. L'engagement environnemental ne doit donc pas etre percu comme l'apanage des entreprises ayant une meilleure situation financiere ou ayant atteint un stade de developpement plus eleve. Ces aspects ne semblent pas non plus constituer des freins au developpement d'initiatives visant une meilleure integration des questions environnementales.
Concernant les competences qui favoriseraient l'engagement environnemental, les resultats confirment l'importance de celles associees a la certification qualite ISO 9000 et de celles liees a l'innovation. Etant donne la similitude entre les objectifs poursuivis, il semble que les programmes visant l'amelioration de la qualite constituent de bons vehicules pour l'integration des considerations environnementales. Souvent, en poursuivant des objectifs de reduction de rejets, d'amelioration de la qualite et d'amelioration des procedes de fabrication, des objectifs de reduction de la pollution sont egalement atteints. La presence de ces programmes a certainement contribue a developper des routines administratives et une culture qui permettent d'etre efficace dans l'implantation d'initiatives environnementales. Les entreprises desireuses d'ameliorer leur performance environnementale pourraient certes exploiter ces synergies en incluant dans leurs systemes de gestion de la qualite des objectifs specifiques en matiere environnementale.
Quant aux competences liees a l'innovation, nos resultats confirment qu'elles semblent essentielles a l'engagement environnemental. En effet, plusieurs solutions aux problemes de pollution sont technologiques et necessitent l'examen et la modification des procedes de fabrication existants ou l'implantation de nouvelles technologies moins nocives pour l'environnement. Ceci exige de l'entreprise d'etre a la fois proactive (Aragon-Correa, 1998 ; Lefebvre et al., 2003) et creative (Florida et Davidson, 2001) dans sa recherche de solutions. Ainsi, les entreprises plus innovatrices experimentent davantage de nouvelles methodes et equipements, et consacrent davantage de ressources a la R-D. De plus, elles repondent plus rapidement aux pressions variees des differents intervenants et ont ainsi tendance a inclure plus facilement, dans leurs processus decisionnels, des considerations telles que la reduction des impacts environnementaux.
En matiere de connaissances requises, les resultats indiquent que les PME demontrant un engagement environnemental plus fort consacrent plus d'efforts aux activites de veille. Dans ce cas particulier, les fournisseurs et les associations industrielles sont davantage exploites, confirmant ainsi les resultats de Rothenberg et Becker (2004). Les resultats soulignent donc l'importance que revet l'information pour les entreprises qui desirent ameliorer leur performance environnementale. La necessite d'integrer la dimension environnementale au processus decisionnel des entreprises est un phenomene relativement recent. Des programmes de sensibilisation et d'education s'imposent donc, afin que l'information pertinente, tant technique que scientifique ou manageriale, puisse parvenir aux entreprises, particulierement aux PME, qui bien souvent ne possedent pas l'expertise requise permettant une approche proactive de la gestion environnementale.
Les resultats de l'etude ont d'importantes implications concernant l'organisation de la veille environnementale au service des PME. Il semble avere que les associations professionnelles et les agences gouvernementales ont ici un role-cle a jouer. Dans plusieurs pays, les PME sont d'ailleurs bien souvent soutenues dans leurs efforts pour ameliorer leur performance environnementale par divers programmes gouvernementaux et non gouvernementaux. Ces programmes varient quant a leurs objectifs ; certains tentent de disseminer l'information et d'eduquer les dirigeants alors que d'autres offrent de l'assistance technique et financiere. Il est tout de meme interessant de voir que les dirigeants de PME quebecois demontrant un fort engagement environnemental mettent de cote leur scepticisme habituel face aux organismes de soutien gouvernementaux (Audet et Rakatoarison, 2005) lorsque vient le temps de recueillir des informations pour ameliorer leur performance environnementale. Le fait que les organismes publics soient consideres comme une source valable d'informations est certes une marque de confiance et une reconnaissance implicite de leur expertise et competences en matiere environnementale. Toutefois, on peut se demander pourquoi les dirigeants de PME qui ont un faible engagement environnemental negligent de consulter les organismes gouvernementaux. Peut-etre que la promotion des services offerts par ces derniers est deficiente et n'arrive pas a rejoindre et toucher les dirigeants << recalcitrants >> ?
Du cote francais, des initiatives porteuses sont a noter, comme celle du reseau des chambres de commerce et d'industries francaises de federer leurs competences dans un site internet baptise << Enviroveille >> (www.enviroveille.com). Les services proposes sont, par exemple, une alerte reglementaire permettant de recevoir tous les 15 jours par courriel la presentation des nouveaux textes reglementaires francais et communautaires ; une veille personnalisee offrant la possibilite de recevoir par courriel l'actualite juridique complete ou encore la mise a disposition d'une base de donnees juridiques commentees et analysees dans le domaine environnemental. Au-dela d'initiatives nationales de ce type, des experiences regionales sont egalement de nature a accompagner les PME dans leur veille environnementale. Citons, a titre d'illustration, le cas du Cd2e (www.cd2e.com), une association professionnelle d'eco-entreprises du Nord Pas-de-Calais qui met a la disposition de ses membres un service de veille environnementale. L'experience du Cd2e, associee a son etroite connaissance du secteur des eco-industries, permet de detecter et d'analyser en temps reel l'information relative aux questions environnementales.
Les resultats non-significatifs concernant la situation financiere, l'age et le degre d'internationalisation soulevent certaines questions et mettent en evidence le contexte particulier des PME. En effet, alors que ces facteurs favorisent typiquement l'engagement environnemental, ceux-ci ne semblent pas etre associes a un engagement plus fort dans le contexte des PME. En milieu PME, l'influence du dirigeant de l'entreprise est primordiale et se fait sentir dans toute l'organisation (McKeiver et Gadenne, 2005; Naffziger et al., 2003). Ainsi, une attitude negative et inflexible envers les questions environnementales pourrait certes empecher toute forme d'initiative environnementale au sein de l'entreprise, peu importe les ressources, competences ou connaissances dont cette derniere pourrait disposer. Par contre, une attitude positive devrait se traduire rapidement par des mesures concretes.
Evidemment, tous ces resultats doivent etre interpretes a la lumiere des limites de notre recherche. D'une part, cette etude met en evidence des liens entre certaines variables et l'engagement environnemental de la PME sans pour autant expliquer de quelle facon ces variables influencent l'engagement. De plus, la notion meme d'engagement pourrait etre questionnee puisqu'il s'agit d'une evaluation subjective du dirigeant de la position de son entreprise par rapport aux normes reglementaires. Cette recherche a neanmoins le merite d'apporter un eclairage nouveau sur la problematique de la gestion environnementale des PME. Elle met notamment en evidence le role majeur que sont appelees a jouer les autorites gouvernementales pour promouvoir de saines pratiques environnementales et informer les dirigeants de PME. On voit qu'en France, un changement de mentalite est deja amorce, alors qu'au Quebec un effort de sensibilisation plus grand s'impose. Compte tenu des pressions politiques exercees par l'opinion publique, tant au Quebec qu'ailleurs au Canada, il est permis de croire et esperer qu'un vent de changement est imminent.
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(1.) La CCE a ete creee en vertu de l'Accord nord-americain de cooperation dans le domaine de l'environnement et elle a pour mandat de s'occuper des questions environnementales en Amerique du Nord dans une perspective continentale, en portant une attention particuliere aux questions associees a la liberalisation des echanges.
(2.) L'echantillon de CROCIS-CCIP (2005) etait constitue de 4434 dirigeants de PME de moins de 500 salaries de la region Ile-de-France (Paris et sa proche banlieue) interroges par telephone par l'institut Mediametrie.
(3.) Le logiciel utilise (CATI) exclut toute possibilite d'entree de codes-reponses par erreur et assure le respect de la logique prevue pour le questionnaire. Jusqu'a 35 appels ont ete effectues pour tenter de rejoindre les entreprises.
Contact
Marie-Josee Roy, Professeure agregee, Faculte des sciences de l'administration, Universite Laval,
Quebec (Quebec), Canada G1K 7P4
Tel. : 418 656 2131 poste 4191/Fax : 418 656 2624
Marie-josee.roy@mng.ulaval.ca
Sandrine Berger-Douce, IAE de Valenciennes, Universite de Valenciennes et du Hainaut
Cambresis, Valenciennes (France)
sandrine.berger-douce@univ-valenciennes.fr
Josee Audet, Professeur agregee, Faculte des sciences de l'administration, Universite Laval,
Quebec (Quebec), Canada G1K 7P4
Josee.audet@mng.ulaval.ca
Marie-Josee Roy, Faculte des sciences de l'administration, Universite
Laval, Quebec (Quebec)
Sandrine Berger-Douce, IAE de Valenciennes, Laboratoire LARIME,
59313 Valenciennes Cedex 9
Josee Audet, Faculte des sciences de l'administration, Universite Laval,
Quebec (Quebec)L'engagement environnemental en PME : l'influence
des ressources, des competences et des connaissances Tableau 1. Variables de l'etude Variables Mesure Ressources Taille Nombre Age Nombre d'annees Situation financiere Moyenne de 4 elements (echelle de type (alpha de Cronbach = 0,84) Likert) 1. Croissance des ventes 2. Benefices 3. Rendement sur les ventes 4. Rendement sur investissement Competences Innovation Moyenne de 4 elements (echelle de type (alpha de Cronbach = 0,75) Likert) Exportation--envergure 1. Innovation sur les produits geographique 2. Innovation sur les procedes de Iso 9000 fabrication 3. Investissements en R&D 4. Introduction de nouveaux produits- services Nombre de regions total (parmi six regions possibles) Variable dichotomique (oui--non) Connaissances Activites de veille 10 elements (echelle de type Likert) environnementale 1. R-D 2. Communication avec laboratoires de recherche et universites 3. Communication avec associations industrielles 4. Communication avec consultants 5. Communication avec agences gouvernementales 6. Suivi des changements du marche 7. Suivi des changements technologiques 8. Communication avec clients 9. Communication avec concurrents 10. Communication avec fournisseurs Engagement environnemental Un element (echelle de type Likert) Strategie environnementale comportant un engagement qui va au-dela environnementales Tableau 2. Ressources et engagement environnemental Faible Niveau de engagement Fort engagement signification environnemental environnemental P (a) Age 20,32 21,70 n/s Situation 3,53 3,48 n/s financiere Taille 85,83 117,83 0,003 *** (a.) Niveau de signification: * p<0,10; ** p<0,05; *** p<0,01; **** p<0,001. Tableau 3. Competences et engagement environnemental Faible Niveau de engagement Fort engagement signification environnemental environnemental P (a) Envergure 2,69 2,87 n/s geographique Innovation 3,46 3,73 0,048 ** (a.) Niveau de signification: * p<0,10; ** p<0,05; *** p<0,01; **** p<0,001. Tableau 4. Competences ISO 9000 et engagement environnemental Faible engagement Fort engagement ISO environnemental environnemental Total Non 66,7% 33,3% 100% Oui 46,0% 54,0% 100% Pearson Chi-Square: p < 0,018 ; Phi: 0,208; Cramer's V: 0,208 Tableau 5. Intensite des activites de veille environnementale et engagement environnemental Moyenne Faible engagement echantillon environnemental R-D effectuee par 2,38 2,02 votre organisation Communication avec 2,17 1,80 laboratoires de recherche et universites Communication avec 2,81 2,33 des associations industrielles Communication avec 2,38 1,84 consultants Communication avec 2,62 1,93 agences gouvernementales Suivi des 2,49 2,05 changements du marche Suivi des 2,74 2,41 changements technologiques Communication avec 2,83 2,33 vos clients Communication avec 2,07 1,89 concurrents Communication avec 3,15 2,82 fournisseurs Niveau de Fort engagement signification environnemental P (a) R-D effectuee par 2,80 0,01 * votre organisation Communication avec 2,37 0,023 ** laboratoires de recherche et universites Communication avec 3,42 0,001 **** des associations industrielles Communication avec 3,03 0,000 **** consultants Communication avec 3,33 0,000 **** agences gouvernementales Suivi des 3,09 0,001 **** changements du marche Suivi des 3,24 0,10 * changements technologiques Communication avec 3,31 0,003 **** vos clients Communication avec 2,32 n/s concurrents Communication avec 3,54 0,020 ** fournisseurs (a.) Niveau de signification: * p<0,10; ** p<0,05; *** p<0,01; **** p<0,001.