摘要:Au tournant des Indépendances (1950-1960), l’ethos que l’auteur africain construit dans son discours littéraire interagit avec une image préexistante, développée précédemment par les écrivains de la Négritude. À partir d’une analyse de Mission terminée de Mongo Beti, cet article se propose d’éclairer les interrelations, voire les tensions, entre l’ethos préalable (de type collectif) de l’« écrivain africain » et celui que projette, dans son discours, un auteur qui veut s’en écarter. Notre attention se concentrera sur les conditions d’émergence d’une œuvre dont l’auteur cherche à se repositionner, d’abord, dans le champ littéraire puis, plus généralement, dans l’espace social, s’efforçant de refaçonner sa double identité d’écrivain et d’Africain. L’article se propose ainsi d’éclairer non seulement le rapport qui se noue entre un texte et son lecteur mais aussi certaines dimensions institutionnelles de la « littérature africaine ».
其他摘要:At the time of Independence (1950-1960), the ethos that the African author constructs throughout his literary discourse interacts with a preexisting image previously developed by the writers of the Negritude. Studying the case of Mission to Kala by Mongo Beti, this article examines the interrelations and the tensions between the prior ethos of the “African writer” and the one that Mongo Beti projects in this specific novel. The analysis focuses on the conditions that allow the writing of a novel whose author is looking to reposition himself in the literary French field and, in a broader sense, in the public sphere. By doing so, he reconstructs his identity as a writer as well as an African. Finally, by considering the relationship between the text and its reader we wish to shed light on some institutional dimensions of the so-called “African literature”.