摘要:Né en 1876 à Reims, le provincial André Morizet, bourgeois déclassé, s’investit dès ses études de droit dans la politique. Engagé dans le combat dreyfusard, germanophile, il fait sa thèse sur les secrétariats ouvriers, organisation de base de la classe ouvrière allemande, alors sans équivalent dans le reste de l’Europe. Militant de gauche devenu journaliste socialiste, notamment à l’Humanité , homme de revues, telles Le Mouvement socialiste ou Le Courrier européen , un temps propagateur du syndicalisme révolutionnaire, hostile à l’État, profondément antimilitariste, il devient en 1919, à l’instar de son père, élu radical de Reims, maire socialiste de Boulogne-sur-Seine. Première ville de la banlieue parisienne sur le plan démographique, l’une des plus peuplées de France dès les années 1920, ville industrielle où s’implantent les industries aéronautique et mécanique, la blanchisserie, elle représente une ville limitrophe de la capitale, jamais éloignée des lieux de pouvoir et au cœur des projets d’aménagement de la région en formation. Morizet exerce aussi d’autres mandats électifs : conseiller général de la Seine en 1925, puis sénateur de 1927 à 1940. Ralliant le communisme dès le congrès de Tours, il prend vite ses distances avec la Troisième Internationale et cofonde en 1923 un parti hybride, l’Union socialiste communiste (USC), auquel se rallient essentiellement des élus de la Seine et des intellectuels à la recherche d’une unité ouvrière sans Moscou. L’USC veut s’imposer comme une composante déterminante de l’échiquier politique et comme une force incontournable dans la gestion municipale en banlieue. Mais, faute de pouvoir créer un parti de masse et efficace, Morizet revendique de nouveau l’étiquette socialiste quand il devient sénateur.
关键词:socialisme; banlieue; urbanisme; Exposition de 1937; Front populaire; Morizet; aménagement; Paris