摘要:D’emblée, dans l’introduction, le ton est donné : Raphaël Carrasco entend se dissocier de l’historiographie récente sur le règne de Charles Quint, y compris des nombreuses productions liées à la commémoration de la naissance de l’empereur, au début de ce siècle, et récuse notamment les débats engagés sur le caractère « européen » de sa politique, tout comme il rejette les images trop apologétiques et héroïques diffusées par un certain nombre d’historiens au cours du xx e siècle. En cela, il est fidèle aux positions qu’il défendait voici une dizaine d’années, dans l’introduction de l’ouvrage collectif qu’il avait dirigé sur L’empire espagnol de Charles Quint (Ellipses, 2004) et, surtout, dans son propre Charles Quint et la monarchie espagnole (Ellipses, « Les essentiels. Civilisation espagnole », 2005), où il mettait en garde contre la tentation d’ériger Charles Quint en « figure tutélaire » de l’Europe de notre temps et de faire du passé une lecture faussée par le présent.