摘要:L’année 1889 fut une grande année républicaine. Désormais débarrassée du péril boulangiste (le général s’enfuit en avril et son mouvement s’étiole rapidement), la République consolidée peut afficher sa puissance urbi et orbi. L’Exposition universelle que le président Sadi Carnot inaugure le 31 mars célèbre à la fois le centenaire de la Révolution française et la victoire d’un régime. Le gouvernement opportuniste peut donc poursuivre la promulgation des grandes lois fondatrices : en juin, le pays renoue avec le droit du sol en conférant la nationalité française à toutes les personnes nées sur le territoire ; en juillet est promulguée la loi Freycinet (du nom du ministre de la Guerre Charles de Freycinet), qui ramène le service militaire obligatoire de cinq à trois ans, mais en élargit le recrutement. On retient généralement d’elle qu’elle avance un peu plus sur la voie du service universel – effectif en 1905 – et met notamment les « curés sac au dos ». Mais, dans le sillage de la loi Waldeck-Rousseau sur la relégation des multirécidivistes qui la précède de quelques années, cette loi met au jour les profondes contradictions qui, au nom du principe d’inclusion républicaine, fabriquent et justifient l’exclusion de larges contingents d’« irrécupérables ».
其他摘要:This essay examines the French law of 15 July 1889 (also known as the Loi Freycinet) which reorganised the military conscription system and introduced the principle of double punishment for all conscripts who had been convicted of an offence prior to their conscription. The article also revisits the previous law of 1885 on the transportation of recidivists, and argues that these two measures were responsible for the exclusion of “incorrigible/incurable” people during the French Third Republic.
关键词:exclusion; irrécupérable; conscription; relégation; récidiviste; double peine; République
其他关键词:exclusion; conscription; transportation; repeat offender; double punishment; incorrigible/incurable; French Third Republic