摘要:Le métier d’historien ne s’est véritablement professionnalisé qu’au xixe siècle, avec la naissance des Universités et l’émergence des États-nations. En France, c’est sous la IIIe République que l’histoire s’est donné une méthode, enrichie, une vingtaine d’années plus tard, par les questionnements issus de la sociologie. Aujourd’hui, face aux dérives de l’histoire « identitaire », héritée de l’« histoire-mémoire », il est nécessaire de défendre l’autonomie du métier d’historien, conquise de haute lutte, et de contrôler les usages publics qui peuvent être faits des travaux des historiens. Il faut certes encourager la traduction ou la transposition de ces travaux, mais aussi se montrer vigilant vis-à-vis des tentatives d’instrumentalisation de l’histoire.
其他摘要:The historian’s task has only become professional in the nineteenth century, with the birth of universities and nation states. In France, it is under the Third Republic that historians acquired a method, enriched about two decades later with questions raised in sociology. Today, in the face of the worrying evolutions of a “history of identity” – inherited from “memory history” –, it is necessary to defend the autonomy of the historian, a hard-won principle, and to monitor public usages of historians’ works. One should encourage the translation and transposition of these works, but also beware of attempts to manipulate history to meet particular ends.