摘要：Gina Puică,universitaire de Suceava,vient de publier aux Editions Hermann,dans la collection „Vertige de la langue” le volume Theodor Cazaban ou La révolte silencieuse.Un écrivain roumain en exil,dont la préface est signée par Béatrice Bonhomme.Ayant comme point de départ la thèse de doctorat soutenue par l’auteure en 2012 à l’Université de Nice Sophia–Antipolis,ce livre reprend le texte de la thèse,avec quelques légères modifications.Cette recherche minutieuse a le grand mérite de présenter pour la première fois aux lecteurs francophones un auteur roumain aux lointaines origines françaises,malheureusement assez méconnu,qui a passé la majeure partie de sa vie en exil,dénonçant le régime totalitaire de son pays,qu’il n’a plus revu jusqu’à sa mort.Les deux termes–clés du titre par lesquels la jeune auteure définit Theodor Cazaban se trouvent dans une relation antithétique (révolte/silence) et par cet oxymore l’accent est mis dès le début sur le paradoxe qui guide la vie et l’œuvre de l’écrivain exilé.L’histoire de la littérature a retenu seulement le roman Parages,publié par Cazaban en 1963 chez Gallimard,une œuvre–hapax,qui ouvre et ferme la série d’écritures cazabaniennes possible ;cela situe le romancier dans la catégorie des auteurs d’une œuvre unique,comme Alain–Fournier,Giuseppe Tomasi Di Lampedusa ou,dans la littérature roumaine,Mateiu Caragiale.Visant,donc,la reconstitution et la restitution d’une image complète de Theodor Cazaban–l’homme et l’œuvre–cette démarche monographique a une structure tripartite,les trois sections suivant de près les axes de lecture de Gina Puică.
