摘要:Ce travail analyse les discontinuités spatiales produites par les dynamiques de confrontation armée et les accords engagés entre policiers, trafiquants et voleurs dans la ville de Rio de Janeiro. Il met l’accent sur les transformations produites par l’implantation d’Unités de Police Pacificatrice (UPP). En prenant appui sur une recherche ethnographique réalisée dans des favelas contrôlées par une faction du trafic de drogues, avant, pendant et après leur occupation par la Police Militaire, il souhaite analyser les relations entre les différents acteurs de la violence urbaine et montrer quelle cartographie tacite et partagée des territoires en résulte. L’argument central est le suivant : en dépit de la reformulation de la stratégie de combat contre le marché illégal de drogues - du modèle d’opérations topiques d’incursion policière vers ladite «pacification » - , tant le contrôle social que le trafic demeurent territorialisés. Les acteurs impliqués disputent et négocient les limites spatiales imposées à la conduite d’activités illégales et à la circulation de certaines catégories de personnes. Les circonscriptions de l’action du trafic, correspondant jusque-là au périmètre des favelas et l’intérieur de ces espaces, sont devenues plus malléables, tandis que la structure des bocas de fumo – lieux de vente de drogues - semble demeurer inchangée. Face à la fragilité des nouveaux arrangements entre pouvoirs locaux, les contrôles exercés par les trafiquants sur la pratique de l’agression et du vol (assalto), semblent ainsi étendus, introduisant de nouvelles tensions au sein des dynamiques criminelles.
其他摘要:This paper addresses the spatial discontinuities produced by the dynamics of armed conflict and agreements between police, drug traffickers and robbers in the city of Rio de Janeiro, emphasizing the changes produced by the implantation of Units of Pacifying Police (UPP). Based on an ethnographical research conducted in favelas controlled by a drug trafficking faction before, throughout and after the occupation by the military police, this article analyzes the relations that result in the mapping of tacit partition of territories among urban violence actors. It is argued that, although strategies to fight the illegal drug market have been reformulated – from the model of topic police incursion operations to « pacification » –, either the social controls and drug trafficking have remained territorialized, disputing and negotiating over the spatial limits imposed on the conduction of illegal practices and the circulation of certain categories of people. It has been observed that the circumscriptions of drug trafficking activities, before correspondent to the favelas’ perimeter, have been constricted within them and become suppler, though the former selling point structure has been kept. Due to the fragility of the new local power arrangements, there has also been an increase on the controls exerted by drug traffickers over the practice of robbery, introducing new tensions to the criminal dynamics.
关键词:favela; trafic de drogues; pacification; territoire; vol; Rio de Janeiro.