摘要:Les barrages à poissons correspondent à une phase primordiale de l’exploitation des ressources naturelles : celles des environnements aquatiques peu profonds.Laissant des vestiges importants sur les estrans, cette technique universelle n’a pourtant donné lieu à l’émergence d’une véritable approche archéologique que depuis une vingtaine d’années.Les pêcheries fixes font leur première apparition dans les sociétés pré-agricoles de l’Amérique du Nord et de l’Australie.Elles sont maintenant bien attestées en Europe, en particulier par le corpus des sites mésolithiques submergés danois et irlandais.On peut concevoir que, pour ces périodes précoces, ces barrages soient associés à des formes précoces de complexité sociale.Les côtes basses de la moitié septentrionale de l’Europe livrent un riche corpus de pêcheries médiévales et modernes.Le littoral atlantique-Manche-mer du Nord est riche en vestiges d’anciennes pêcheries littorales, depuis les côtes charentaises jusqu’aux côtes normandes avec un total estimé à 1 600 sites.Cette connaissance s’est développée depuis 2006 sur les côtes bretonnes et normandes sous la forme d'inventaires systématiques et de fouilles.Dans la baie du Mont-Saint-Michel (s.l.), l’excellente conservation des vestiges et la complexité des installations de pêche, mêlant bois et pierres, ne finissent pas d’étonner.Les aspects particuliers de ces pêcheries sont évoqués ici : la rareté des représentations figurées, l’importance de leur statut juridique à partir du Moyen Âge, les relations étroites entretenues avec le monde agricole, la rareté des vestiges mobiliers.L’article évoque également l’existence de grands sites de piégeage en zone tropicale mis en parallèle avec les « kites » destinés à la capture des faunes sauvages.