标题:Croiser les sources environnementales, historiques et sociologiques pour reconstituer les catastrophes naturelles. Le cas de la débâcle du Giétro du 16 juin 1818
期刊名称:Physio-Géo. Géographie, physique, et environnement
电子版ISSN:1958-573X
出版年度:2019
期号:Volume 14
页码:1-16
DOI:10.4000/physio-geo.9504
出版社:Martin, Claude
摘要:Parce qu'elle concerne à la fois des phénomènes naturels (crues, avalanches, sécheresses, etc .) et leurs impacts sur les sociétés, la question des risques naturels est éminemment interdisciplinaire.Reconstituer les catastrophes anciennes requiert ainsi de s'intéresser autant aux traces dans le paysage (formes du relief, dépôts sédimentaires) qu'à la mémoire des sociétés, qu'elle soit archéologique, écrite ou orale.L'histoire des catastrophes naturelles peut dès lors être appréhendée avec profit par des approches géohistoriques, un champ de recherche aux frontières floues entre histoire et géographie (V.CAPDEPUY et G.DJAMENT-TRAN, 2012), qui consiste à croiser les sources du terrain avec celles de type historique dans le but de reconstituer sur le temps long la dynamique des milieux et des territoires (F.BRAUDEL, 1958 ; N.JACOB-ROUSSEAU, 2009).C.GRATALOUP (2005, 2015) distingue la géohistoire, qui s'efforce d'étudier les dynamiques territoriales, les permanences, les changements sur le temps long, et la géographie historique, qui applique les méthodes de la géographie à des périodes anciennes.Cette distinction n'est toutefois pas toujours évidente et on peut considérer qu'une approche géohistorique consiste avant tout à penser la dimension spatiale des sociétés en tenant compte de sa dimension temporelle et réciproquement (V.CAPDEPUY et G.DJAMENT-TRAN, 2012).Elle vise notamment à spatialiser des informations historiques, par exemple en les représentant sous forme de cartes, donnant lieu à " une valorisation géoréférencée d'informations datées " (N.JACOB-ROUSSEAU, 2009).C'est ce sens large d'une fertilisation croisée entre histoire et géographie que nous adoptons dans cet article.
其他摘要:On 16 June 1818, the break-up of a glacial lake dammed by the Giétro Glacier caused a devastating wave in the Bagnes valley, in the canton of Valais (Switzerland), killing 34 people and causing extensive material damage to infrastructure (bridges, roads), housing and agricultural and hydraulic structures, as well as crops and grasslands. The cartography of the flood's geographical extent was carried out by crossing different environmental, historical and sociological sources: 1/ a list of damages to private land and buildings was compiled on the basis of archives recording the damages reported by the victims; 2/ this database was combined with a regional genealogical database in order to reconstruct the losses on the scale of certain individuals; 3/ it was also cross-referenced with a toponymic database in order to locate damages; 4/ a systematic survey of the geomorphological traces of the wave (erosion edges, block spreading) was established in the field and using a Digital Terrain Model (DTM); 5/ finally, interviews were conducted in a particularly affected village in order to capture the oral memory of the event. This article discusses the value of such a multidisciplinary intersection of data by presenting the characteristics of the different sources, the contributions to the reconstruction of the geographical extent of the flood and the damages at two different scales, as well as the difficulties (gaps, uncertainties) relating to these sources. This work provides an opportunity to discuss the issues related to the reconstruction of ancient natural disasters from different environmental, historical and sociological sources.