摘要:Résumé Dans les années récentes, les « emplois de proximité d'aide à la vie quotidienne » ont connu une forte croissance, largement soutenue par des politiques publiques multiples mais invariablement énoncées au neutre. Pourtant ces emplois intéressent la question du genre, d'abord parce que 99 pour cent des salariés y sont des femmes, ensuite parce qu'ils représentent une « externalisation » du travail domestique gratuit habituellement réalisé par les femmes. Les non-dits de ces politiques « neutres » font appel aux rapports spécifiques des femmes au travail et à l'emploi, et impliquent une précarité au féminin, largement invisible. Ces « emplois de femmes », qui replacent celles-ci dans des postures « traditionnelles » de don, dessinent les contours généraux de l'emploi féminin, en naturalisant les compétences nécessaires, rendant plus difficile l'accès à une reconnaissance de type professionnel et à l'égalité.
其他摘要:Jobs providing personal services for daily living have grown in number recently. The public policies encouraging this expansion always present the jobs in a gender-neutral way, in part because 99 per cent of those holding such jobs are women and in part because they locate outside of the household the domestic work usually done by women inside the home. These supposedly gender-neutral policies are based on a number of unstated assumptions about women's relationship to work and to employment. They also contribute to feminizing (albeit invisibly) precarious employment relations. This “women's work” replaces the traditional notion of “giving”, draws the general boundaries around female employment, essentializes the skills needed, and makes it more difficult to have professional qualifications and equality recognized