摘要:RÉSUMÉ La fin du providentialisme et la montée de l'individualisme néolibéral figurent parmi les principaux éléments du diagnostic de notre mal de vivre social actuel. En filigrane, se déploie une critique de la modernité qui rappelle la nostalgie d'une certaine communauté perdue. Au moment de redéfinir ce qui constitue le « vivre-ensemble », il n'est pas superflu de proposer une relecture des différents concepts utilisés dans ces analyses. Celle-ci s'appuiera tant sur des réflexions théoriques sur les notions de modernité, d'individu et de communauté que sur des travaux récents sur le don, les réseaux sociaux et la vie de quartier. L'exercice invite à la prudence dans ce mouvement enthousiaste de valorisation des communautés locales et à la rigueur dans l'utilisation de concepts si fréquemment employés dans notre réflexion sur le lien social.
其他摘要:The demise of the welfare state and the rise of neoliberal individualism are current explanations for the social malaise we are experiencing. Underlying all this is a criticism of modernity, a nostalgia for a time when people lived together as a community. In attempting to redefine what living in society means, it may be helpful to reassess various concepts used in such analyses. We therefore reexamine theoretical studies on the notions of modernity, the individual and the community, as well as recent works on the gift, social support networks and neighbourhood life. But we have to be careful about being too enthusiastic in our appreciation of local communities, and we need to exercise caution in the use of concepts so frequently employed in studies on social bonds.