摘要:Cet ouvrage relate la destruction d’un marché à Kampala et le déguerpissement de vendeurs et autres « mauvais garçons » qui s’y trouvaient. Il s’agit donc de l’anthropologie d’une crise… et pourtant l’auteure se refuse à la considérer comme telle, puisqu’elle l’inscrit dans le quotidien de la vie urbaine de Kampala : pour Anna Baral, la crise est permanente… comme le pensait Trotski. En effet, elle nous montre de façon convaincante que la crise est bien le quotidien de ses interlocuteurs, petits commerçants, vendeurs informels de pièces détachées de voiture, « voleurs ou escrocs des rues, cuisinières, serveuses ou tenancières de restaurants de cette capitale de l’Afrique de l’Est. A. Baral souligne que la vie quotidienne dans le marché de Kisecka se vit au jour le jour, dans une incertitude constante quant à ce que l’avenir réserve aux différents protagonistes. Ainsi, la fermeture programmée du marché en raison — selon les autorités — de son aspect insalubre et de sa mauvaise réputation n’est qu’un événement qui s’ajoute aux incertitudes du quotidien qui enveloppent les couches sociales précaires de Kampala, comme ailleurs en Afrique.