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  • 标题:Jordi Pàmias i Massana et Arnaud Zucker, Ératosthène de Cyrène. Catastérismes
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  • 作者:Cusset, Christophe
  • 期刊名称:Aitia. Regards sur la culture hellénistique au XXIe siècle
  • 电子版ISSN:1775-4275
  • 出版年度:2015
  • 期号:5
  • 页码:1-3
  • DOI:10.4000/aitia.1346
  • 出版社:ENS Éditions
  • 摘要:En 1998, Arnaud Zucker et Pascal Charvet avaient déjà publié une belle traduction française des Catastérismes d’Ératosthène, accompagnée d’une introduction, de notes importantes et de belles illustrations, sous le titre Le ciel : mythes et histoire des constellations : les « Catastérismes » d’Ératosthène , avec une postface et un commentaire astronomique par Jean-Pierre Brunet et Robert Nadal. De son côté, Jordi Pàmias i Massana avait publié en 2004 une nouvelle édition annoté de ce même texte avec une traduction en catalan, un apparat critique remarquable et une solide introduction. Ces deux cheminements scientifiques se trouvent ici réunis pour donner une édition magistrale de ce texte essentiel de la littérature hellénistique qui est appelée à devenir une édition de référence incontournable pour cette œuvre à la tradition manuscrite complexe dont l’interprétation n’est guère aisée. Notre lecture se trouve ici grandement facilitée par le travail fourni par ces deux savants dans un volume de plus de 400 pages ! Selon les normes de la Collection des Universités de France, l’ouvrage s’ouvre sur une importante introduction (p. vii-cxxii) qui replace l’œuvre dans son contexte, en présentant d’abord son auteur qui succéda à Apollonios de Rhodes à la tête de la Bibliothèque du Musée d’Alexandrie et qui se distingua par ses compétences éclectiques dans des domaines variés (mathématiques, astronomie, géographie, philologie, lexicologie 1 ) , puis en donnant un large éclairage sur le contenu astronomique et mythographique, véritable approche encyclopédique de ces questions qui permet d’entrer en toute sécurité dans la lecture d’Ératosthène. L’introduction se poursuit par une histoire du texte qui porte d’abord sur la tradition des Catastérismes (dans leur postérité grecque, où le traité est étroitement lié à l’autre œuvre astronomique majeure de l’époque hellénistique, les Phénomènes d’Aratos dans la mesure où l’histoire des deux textes devient assez rapidement commune, dès lors que les Catastérismes ont été intégré aux éditions des Phénomènes comme un document auxiliaire, et dans leur postérité latine), puis sur les deux recensions parallèles que livrent l’ Épitomé et les Fragmenta Vaticana . En raison du caractère particulier de la transmission du texte des Catastérismes , sans chercher à retrouver l’original supposé du savant de Cyrène (car, comme le signalent les éditeurs p. cvi, « la recension dont nous disposons pour les Catastérismes propose donc l’avatar d’une longue évolution dont l’histoire couvre plus de mille ans et de multiples manipulations et qui consiste en une adaptation réduite et réorganisée d’un original remontant pourtant en dernière instance au savant alexandrin »), les éditeurs donnent systématiquement à la suite le texte de l’Épitomé et celui des Fragmenta Vaticana : du fait du format des volumes de la CUF, cette solution nous paraît bien préférable au choix de la double colonne pour lequel avaient opté Olivieri en 1897 ou Pàmias i Massana lui-même dans son édition catalane. Le lecteur peut aisément savoir dans quelle version il se trouve en ouvrant le volume au hasard, car la traduction française du premier est donnée en caractères romains droits, celle du second en italique. Cette astuce typographique est judicieuse. Comme s’en expliquent les éditeurs (p. cxviii-cxxii), pour la partie astrothétique qui a été fortement affectée par la tradition, le texte de l’Épitomé est au besoin complété à partir des Scholies à Germanicus et d’Hygin. N’étant exhaustif que pour les témoins de première génération, l’apparat critique « consigne généreusement » les différentes variantes ainsi que les nombreuses propositions des savants modernes. Enfin, près de la moitié de l’ouvrage est consacré à des notes complémentaires (p. 133-355) qui s’ajoutent aux notes données sous la traduction française pour proposer un véritable commentaire du texte d’Ératosthène dont on ne peut que souligner la richesse foisonnante et l’apport décisif essentiellement à propos des deux dimensions astronomiques et mythologiques de l’œuvre, n’hésitant pas à établir des liens avec les connaissances babyloniennes ou égyptiennes pour l’astronomie et avec les autres sources textuelles et iconographiques pour la mythologie. L’ouvrage se termine sur plusieurs indices nominum (auteurs antiques, noms géographiques et noms mythologiques) et une abondante bibliographie des études utilisées (p. 365-420). Il faut regretter l’absence d’une carte du ciel d’Ératosthène qui aurait souvent permis de faciliter la lecture aussi bien du texte d’Ératosthène que des notes des éditeurs.
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