期刊名称:Aitia. Regards sur la culture hellénistique au XXIe siècle
电子版ISSN:1775-4275
出版年度:2012
期号:2
页码:1-3
DOI:10.4000/aitia.573
出版社:ENS Éditions
摘要:Le volume Nature and Science in Hellenistic Poetry édité par M. Annette Harder, Remco F. Regtuit et Gerry C. Wakker contient les actes de la conférence organisée en 2006 à Groningen, selon un rythme bisannuel depuis 1992. Ces rendez-vous réguliers sont devenus des rencontres incontournables pour les spécialistes de poésie hellénistique et le présent volume réunit les contributions d’une session stimulante où il s’agissait de montrer notamment comment les poètes, dans l’univers alexandrin en perpétuelle effervescence scientifique, trouvent aussi dans les découvertes scientifiques de leur époque une source d’inspiration, de quelle manière et à quelles fins ils intègrent à leur œuvre poétique les données scientifiques nouvelles. Sans être spécifiquement consacrée à la science alexandrine (comme le colloque Sciences exactes et sciences appliquées à Alexandrie organisé par Gilbert Argoud et Jean-Yves Guillaumin et publié à Saint-Étienne en 1998), ni uniquement à la poésie didactique comme diverses publications (nous nous permettons de renvoyer à Christophe Cusset, dir., Musa docta. Recherches sur la poésie scientifique dans l’Antiquité , Saint-Étienne, 2006), cette rencontre s’efforçait de maintenir un certain équilibre entre science, poésie et les différents degrés de leurs multiples combinaisons. Car si un certain nombre de poètes peuvent être considérés en même temps comme de vrais scientifiques (on songe à Ératosthène, mais les cas d’Aratos et de Nicandre sont objets de désaccords ou de discussions sur cette question), d’autres en revanche ne revendiquent pas ce statut de savant, mais sont de simples érudits dont les connaissances et les centres d’intérêt ne sont pas vraiment limités et se font l’écho de tous les savoirs, à l’image de la bibliothèque même du musée d’Alexandrie qui était appelée à recueillir tous les savoirs du monde. Cette ouverture au monde de la science fait aussi la richesse de la poésie hellénistique, avant que science et littérature ne prennent des voies radicalement divergentes.