出版社:Ecole normale supérieure - Lettres et sciences humaines
摘要:La discussion sur le problème du suicide chez Spinoza s’est principalement déroulée autour de la contradiction apparente entre le suicide et sa doctrine du conatus . Spinoza n’est pas le seul, parmi les philosophes de l’âge classique, à prendre le conatus comme principe. Si sa doctrine attire particulièrement l’attention des commentateurs, ce n’est pas seulement en raison de la portée universelle de sa formulation, qui s’étend jusqu’à l’esprit humain. La notoriété de sa doctrine est due également à son implication radicale, excluant apparemment toute négativité dans l’individu pour la rapporter exclusivement à l’extérieur. Selon cette doctrine, en effet, aucune destruction ne provient de la chose elle-même : elle est toujours due à des causes extérieures (E3P4) 1 ; des choses de nature contraire ne peuvent pas exister dans le même sujet (E3P5) ; et chaque chose s’efforce de persévérer dans son être (E3P6) ou de conserver son être (E4P20). Même si Spinoza ne prétend jamais que le suicide est impossible, ou simplement illusoire, il reste vrai que le suicide apparaît incompréhensible selon ces propositions, outre que le philosophe assimile souvent le suicidé à l’insensé 2 .
其他摘要:Spinoza expounds the doctrine of self-preservation (conatus) in such a profound way that suicide seems incomprehensible. However, this affirmation contrasts with the frequent references to suicidal acts in his works. To address this contrast and thus support the compatibility between suicide and conatus, I refer to a new reading of Proposition 5 of Ethics III on contrariety. I reveal the complexity of every individual, the existence of conflictuality between their parts and the conatus of each part, which, depending on relationships with external things, enjoys a degree of independence from the conatus of the individual as a whole.