摘要:Les professionnels de l’olfaction ont à parler des odeurs et apprennent à le faire au quotidien. Ils ont à caractériser les odeurs en différentes notes ou facettes et à se mettre d’accord entre eux sur ce que « ça » sent. Dire les odeurs ne va pas sans doutes, questionnements, échecs, ratures, commentaires méta-énonciatifs et ajustements co-énonciatifs. L’objectif de notre contribution est d’analyser les activités métalinguistiques impliquées dans la caractérisation des odeurs, telles qu’elles se manifestent dans le fait de dire plus pour tenter de dire mieux et dans le fait de parler du dire. Nous prenons appui sur des caractérisations d’odeurs sollicitées en situation expérimentale auprès de 35 parfumeurs et aromaticiens et complétées par des entretiens d’explicitation. Nous montrons que leur discours interroge le lien entre dire et savoir, le fait que dire, c’est chercher (à approcher une cible), et l’impossibilité de distinguer dire, penser et sentir.
其他摘要:Olfaction professionals have to talk about odours and they learn to do so on a daily basis. They have to characterize the smells in different notes or facets and to agree among themselves on what "it" smells like. Saying smells is not without doubt, questionings, failures, deletions, meta-enunciative comments and co-enunciative adjustments. The objective of our contribution is to analyze the metalinguistic activities involved in the characterization of odours, as they manifest themselves in saying more to try to say better and in talking about saying. We rely on odour characterisations requested in an experimental situation from 35 perfumers and flavourists and supplemented by explanatory interviews. We point out that their discourse questions the link between saying and knowing, the fact that saying is searching (approaching a target), and the impossibility of distinguishing between saying, thinking and smelling.