摘要：Placé sous l'aura d'une citation inspirée, tirée de Shoshana Felman, « Lire (voir les lettres, voir des fantômes) signifie regarder dans le noir, scruter l'obscurité », le nouveau livre de Luminiţa-Elena Turcu de l'Université de Suceava concernant « Le fils prodigue de la littérature, venu à la fête à laquelle il n'a pas beaucoup contribué » (quatrième de couverture), Tenebrele goticului. Secvenţe din istoria romanului gotic englez (Les ténèbres du gothique. Séquences de l'histoire du roman gothique anglais, n.t.), Editura "Lumen", Iaşi, 2018, développe presque de manière épique, ayant de la fraîcheur et même de la saveur, non seulement une étude de l'histoire et de la critique littéraire, mais aussi un itinéraire historico-géographique que la spécificité de genre, apparemment mineur, de l'« histoire troublante d'une usurpation : soit de la lignée généalogique, de l'identité sociale et des privilèges de classe, soit des (o) positions de genre, de l'au(c)torité et de la créativité » (p.5), réussit à déchiffrer de manière exemplaire. Malgré les postulats critiques consacrés, le roman gothique anglais signifie un segment créatif important et intéressant, qui a survécu au long des temps, à travers des « lectures », au sens défini par Shoshana Felman, cinématographiques ou même des jeux vidéo spectaculaires, basés sur la mythologie créée ou seulement déterminés par lui durant le temps et l'espace, parfois plus temporellement ou plus zonalement, mais avec une autorité collective. Pour toutes ces raisons et ces causalités, l'approche critique de Luminiţa-Elena Turcu, basée sur « différentes perspectives critiques » (quatrième de couverture), donc sur une bonne et exhaustive maîtrise du phénomène, l'étude Les Ténèbres du gothique s'avère être plus que nécessaire, représentant, pratiquement, un voyage à travers le temps, non impliqué, mais du point de vue astral, une étoile qui « regarde dans le noir, scrutant l'obscurité » pour fixer des contours de plus en plus clairs pour ce qui existe encore et qui jouit même d'une énorme popularité, comme les « mythes des Lumières » (p.7), pour avoir existé.
