摘要:Leibovitz ne fait pas le tri, et c’est ce qui fait l’intérêt de sa dernière exposition. Partant du principe qu’on n’a qu’une vie, elle choisit de tout montrer, existence publique et moments privés, travail et vacances, désirs et désastres. Long Island côtoie Sarajevo, le grand format se mêle aux petits tirages tandis que la couleur répond au noir et blanc. Loin de dérouter, ce désordre accueille, laissant à chacun le loisir d’entrevoir les chantiers qui n’ont cessé de l’occuper à plein temps : l’amour et la photographie. A mesure que l’on déambule au cœur de cet album-photo géant où figurent quelque deux cents images, les frontières entre le proche et le lointain s’effacent et l’empathie se diffuse envers tous ceux et celles dont elle a choisi de faire le portrait, les siens (notamment sa compagne Susan Sontag, ses parents, ses filles) comme les habitués des feux de la rampe (Nicole Kidman, Carl Lewis, la reine d’Angleterre).