标题:Délais de paiement et solde du crédit interentreprises de 1990 à 2008
期刊名称:Bulletin de la Banque de France
印刷版ISSN:1250-5765
出版年度:2009
卷号:177
出版社:Banque de France
摘要:La Banque de France publie régulièrement des informations sur les délais de paiement des entreprises 1. Cet article présente les
premiers résultats pour l’année 2008 avec une perspective sur longue période grace à l’historique de données établi par la Banque
(1990-2008) et simule les gains de trésorerie qui pourront être obtenus au terme de l’application de la loi de modernisation de
l’économie (LME), entrée en vigueur le 1er janvier 2009.
Sur la base des données disponibles en ao鹴 2009, les délais de paiement diminuent sensiblement en 2008. La moyenne des délais clients
des entreprises s’établit à 54 jours de chiffre d’affaires, contre 56 en 2007 ; celle des délais fournisseurs représente 61 jours d’achats,
contre 65 en 2007. Fait nouveau, cette baisse concerne toutes les entreprises, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille.
Cet effort de paiement consenti par les entreprises suggère que nombre d’entre elles se sont préparées dès 2008 à l’application
de l’article 21 de la LME, votée en ao鹴 2008. La LME doit en principe conduire à une optimisation des besoins en fonds de
roulement. Pendant une phase de transition, l’application des nouvelles dispositions va engendrer des déplacements importants du
crédit interentreprises.
Une simulation du passage de toutes les entreprises à un délai de paiement moyen d’au plus 60 jours dans l’année souligne l’ampleur
des déplacements fi nanciers en jeu. Au total, en France, ce sont 118 milliards d’euros de trésorerie qui devraient être transférés vers
les entreprises payées plus rapidement par leurs clients, et 106 milliards qui doivent être dégagés par les entreprises devant payer
plus rapidement leurs factures.
L’allégement de la charge nette de trésorerie ainsi permis serait de l’ordre de 12 milliards d’euros pour les entreprises dans leur
ensemble. Celles de moins de 250 salariés devraient bénéfi cier de l’application de la loi au détriment des grandes entreprises ; les
services aux entreprises seraient ceux qui bénéfi cieraient le plus de la mesure.
Les montants de ces déplacements fi nanciers engendrés par la réduction des délais de paiement peuvent être rapprochés de
l’ensemble de l’endettement bancaire des entreprises, mesuré par les bilans sociaux. Une attention particulière doit être portée aux
entreprises ayant des délais fournisseurs supérieurs à 60 jours de chiffre d’affaires ; ces entreprises sont fortement endettées et
absorbent à elles seules trois cinquièmes de l’ensemble de l’endettement bancaire.
En raccourcissant les délais de règlement, la LME doit permettre à terme de diminuer l’exposition des entreprises au risque de
contrepartie et ainsi de limiter le risque de défaillances en cha頽e.