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文章基本信息

  • 标题:Des dialectalismes de France dans les créoles ?
  • 作者:Chauveau, Jean-Paul
  • 期刊名称:Creolica
  • 印刷版ISSN:1762-598X
  • 电子版ISSN:1762-598X
  • 出版年度:2009
  • 卷号:2009
  • 出版社:Groupe Euro Recherches Langues
  • 摘要:

    Cette interrogation est née d’une difficulté ressentie par un connaisseur des dialectes de la France de l’Ouest, lors de la lecture des épreuves du Dictionnaire étymologique des créoles français de l’Océan Indien (DECOI), devant des explications de termes créoles comme des emprunts à ces dialectes. Trouver des mots dialectaux implantés à des milliers de kilomètres de leur aire d’origine est à la fois passionnant et inquiétant. C’est passionnant, parce que cela justifie d’une manière inattendue les prospections dans les parlers dialectaux. Mais immédiatement se pose la question : comment est-ce possible ? Comment se fait-il que des unités lexicales seulement usitées dans des cercles géographiques et sociaux très restreints aient pu s’exporter sur de si longues distances, à des milliers de kilomètres ? Dans la France contemporaine, les parlers dialectaux ne s’emploient qu’entre familiers et compatriotes et sont quasiment exclus lorsque l’on sort du milieu rural au sein duquel on vit. Il est sûr que la situation sociolinguistique était différente il y a quelques siècles de ce qu’elle est devenue à l’époque contemporaine. Mais il y a l’évidence forte et multiple que la langue qui s’est expatriée au 17e siècle, c’est le français commun et pas tel ou tel dialecte. On connaît quelques exemples de communautés qui ont émigré en groupes soudés et qui ont conservé l’usage de leur dialecte de départ, comme les Wallons du Wisconsin partis à la fin du 19e siècle. Mais c’est l’exception qui confirme la règle. Ce que l’on constate, c’est que les groupes français expatriés parlaient français et même assez souvent un français d’excellente facture, comme le montre le cas du Québec (cf. Wolf 1991). Lorsque l’on étudie la genèse de ces français expatriés, on ne trouve aucun premier rôle à faire jouer aux dialectes, au point même que certains se demandent si les immigrants étaient dialectophones et le nient pour la plupart d’entre eux (cf. Asselin & Mc Laughlin 1994). La situation a priori est encore plus défavorable au dialecte dans le cas des créoles. Pourquoi les dialectalismes se seraient-ils mieux conservés dans les îles des Caraïbes ou des Mascareignes que sur le continent américain ? Comment se pourrait-il que des dialectophones n’aient pas transmis leurs dialectalismes à leurs enfants, mais que d’autres les aient appris à leur main-d’œuvre servile ? Telles sont les réflexions que suscitait en moi la lecture des épreuves du DECOI en voyant les étymologisations par les dialectes français. J’ai donc choisi d’examiner quelques données qu’on suppose d’origine dialectale grappillées dans les dernières lettres que j’ai relues, G, H et J.

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