摘要:La crise mondiale qui a sévèrement frappé la plupart des économies en 2008-2009 a mis en lumière l’immobilier comme un
facteur potentiellement aggravant, sinon déclencheur dans certains pays, de déséquilibres ou de dysfonctionnements économiques
majeurs, et pas seulement outre-Atlantique. Au sein de la zone euro même, plusieurs économies ont en effet souffert, voire
continuent de souffrir, d’une situation très déprimée de leur marché immobilier.
Or, dans la mesure où les fl uctuations de l’activité ou des prix sur les marchés immobiliers affectent les comportements
d’investissement ou de consommation, et in fi ne, le niveau général des prix, se pose la question de leur impact sur la politique
monétaire et la stabilité fi nancière. C’était l’objet du colloque international organisé les 3 et 4 décembre 2009 à Paris par la
Banque de France, en liaison avec les banques centrales des trois autres plus grands pays de la zone euro, à savoir la Banque
centrale allemande, la Banque d’Italie et la Banque d’Espagne.
La conclusion de la conférence est que d’une part les cycles immobiliers sont encore relativement hétérogènes entre pays (avec
un rôle particulier de l’Allemagne), même si l’on observe un rapprochement sensible depuis la création de l’Union monétaire et
que d’autre part les marchés immobiliers sont à l’origine de chocs macroéconomiques importants, comme l’a montré la crise
actuelle. Tout cela justifi e donc un suivi régulier des marchés immobiliers par les autorités chargées de la politique monétaire
unique et de la stabilité fi nancière.
Les deux journées du colloque ont été organisées en quatre sessions sur les thèmes suivants : analyse cyclique des marchés
immobiliers, modélisation, effets de richesse et intérêts pour la politique monétaire et la stabilité fi nancière. Les travaux de
recherche, qui avaient associé les économistes des quatre banques centrales de la zone euro, ont été discutés par des représentants
d’institutions internationales, des universitaires de haut niveau et des chercheurs des banques centrales. Chaque journée, les
débats ont été ouverts par une « lecture » introductive : par Matteo Iacoviello (Boston College, États-Unis) sur les conclusions des
modèles macroéconomiques de dernière génération incluant un secteur immobilier et par John Muellbauer (Université d’Oxford,
Royaume-Uni) sur les « effets de richesse ».