摘要:Le propos tenu par Sherry Ortner (1972) de l’idée d’une identification de la
femme à la nature par opposition à une identification de l’homme à la culture
a engendré plusieurs débats dans le milieu académique. Cherchant à trouver
une explication structurelle à la dévaluation universelle de la femme, Ortner
conclut que dans toutes les cultures, cette dernière est associée à un ordre
d’existence inférieur, symbolisé par la nature dans son sens le plus général.
Alors que le processus biologique de reproduction permet l’identification des
femmes à la nature et au corps, les hommes seraient intrinsèquement liés à la
culture et à l’esprit, ce qui les rendrait supérieurs. Une telle épistémologie
dualiste scinde la nature et la culture, l’esprit et le corps selon des critères de
genre (Ortner 1972:10-12). Ainsi, dans l’argument d’Ortner, l’oppression des
femmes dans la plupart des communautés est due à sa relation symbolique
avec la nature. Cette position a été vivement critiquée par l’anthropologie
sociale (Agarwal 1992:121; Haukanes 2001:7) dont les théories démontrent
qu’il y a absence d’universalité dans le sens attribué à l’homme et à la femme,
ainsi qu’à la division et à la définition de la nature et de la culture (Leacock
1981; MacCormack et Strathern 1980; Moore 1988).