摘要:La crise survenue en 2008 et 2009 affecte les comptes des PME avec une baisse d’activité, un recul prononcé de la rentabilité
et du taux d’épargne. Les PME exportatrices sont particulièrement touchées, comme les PME de l’industrie manufacturière.
La fragilité d’un nombre croissant de PME s’exprime par la forte hausse des défaillances d’entreprises en 2009.
La chute de l’investissement de plus de 15 % est préoccupante et témoigne d’une vraie interrogation quant à la confi ance des
entreprises pour l’avenir. Le taux d’investissement, déjà structurellement faible dans les PME, décroche en 2009 et atteint son
plus bas niveau depuis plus de dix ans.
La structure de bilan des PME est néanmoins préservée. Les capitaux propres sortent renforcés malgré l’impact défavorable
de la baisse des profi ts, tandis que le poids de l’endettement baisse. Ce repli provient essentiellement des crédits à court terme,
étroitement corrélés à l’activité. La trésorerie s’accroît et les besoins de fi nancement à court terme, liés aux stocks et au crédit
interentreprises, sont mieux maîtrisés.
Les données mensuelles de la centrale des risques confi rment que la croissance des encours de crédit aux PME décélère en 2009,
sans pour autant devenir négative. En glissement annuel, les encours de crédits mobilisés augmentent de 2,6 % en juin 2010.
Au-delà du faible endettement moyen des PME, les différences de comportements sont signifi catives entre un quart des entreprises
ayant peu ou pas recours à l’endettement bancaire et un taux d’endettement fi nancier global inférieur à 20 %, et un autre
quart qui dépendent plus fortement de fi nancements externes avec un taux d’endettement supérieur à 250 %. Ces dernières
se caractérisent en contrepartie par la faiblesse de leurs capitaux propres.
Le montant des fonds propres nécessaire aux PME pour que leur endettement fi nancier représente moins de 200 % de leurs
fonds propres est ainsi estimé à 17,4 milliards d’euros, soit 10 % environ des fonds propres totaux des PME.