摘要:L’ouvrage de Jean-Loup Amselle s’inscrit dans le prolongement et en réaction à son livre précédent intitulé Logiques métisses. Anthropologie de l’identité en Afrique et ailleurs (Payot, 1990, rééd. 1999). Cet ouvrage utilisait la métaphore du métissage des sociétés par opposition à la notion de « multiculturalisme » où les cultures restent appréhendées comme des entités discrètes, alors que pour l’auteur les sociétés sont d’emblée métisses, d’emblée dans un syncrétisme originaire. L’idée d’une pureté originaire est un mirage que chaque génération reproduit pour forger son identité. Branchements s’écarte de la métaphore du métissage à l’arrière-plan trop biologique – qui suppose des entités préalablement « pures » – pour adopter celle du branchement qui s’inspire de la mise en communication électrique, faisant valoir, par là même, le caractère ouvert de chaque culture. C’est aussi pour éviter l’idée d’une biologisation de la mondialisation ou de la racialisation des sociétés que Jean-Loup Amselle a privilégié le terme de « branchement » à celui de « société métisse ».