Cet article étudie la contribution du capital social à l’explication des différences d’état de santé entre la population immigrée et la population native en France à partir des données de l’Enquête santé protection sociale (ESPS) menée en 2006 et 2008. L’utilisation de la méthode de décomposition proposée par Fairlie montre que 38,7 % des différences d’état de santé entre les deux populations sont liées à une différence de distribution des caractéristiques observables. Alors que l’âge contribue négativement aux disparités de santé, les résultats indiquent que le capital social présente la contribution la plus importante (53,9 %) devant le revenu (42,5 %) et la Profession et catégorie socioprofessionnelle (PCS) (16 %).