Les lois invariantes d’échelle mesurées sur des entités géographiques révèlent la forme des processus dynamiques qui engendrent les inégalités de dimension. Deux interprétations de leur application aux systèmes de villes sont ici discutées. Selon des physiciens, la valeur de l’exposant des lois de puissance différencierait les activités urbaines susceptibles de réaliser des économies d’échelle, avec des exposants inférieurs à un, de celles qui sont simplement proportionnelles à la population parce qu’elles satisfont des besoins universels, tandis que d’autres, plus que proportionnelles, seraient porteuses de croissances de plus en plus rapides et de menaces de crises. Cette interprétation de lois transversales dans les termes de la trajectoire longitudinale d’une seule ville, suppose que le système de villes soit ergodique. Cette condition n’est pas vérifiée selon une théorie évolutive des villes qui intègre division spatiale du travail et diffusion hiérarchique des innovations.