Cet ouvrage rassemble les contributions au 6 e Symposium international Janheinz Jahn (Mainz-Bayreuth 1992). Presque toutes sont des études de cas qui portent sur un aspect très particulier de la question sous-jacente (y a-t-il de l'autobiographie en Afrique ?) et y apportent ainsi un élément de réponse positive. A‘ cet égard l'ouvrage porte bien son titre, non pas tant par le déplacement du nom à l'adjectif que par la pluralisation du genre. L'autobiographie a été exemplifiée par la littérature européenne, canonisée par sa critique dont Philippe Lejeune reste le représentant le plus autorisé en la matière. Or, même s'il est fait souvent référence à la théorie de ce dernier, il ne s'agit pas ici de décliner le modèle élaboré en Europe en diverses espèces dérivées ni même d'observer des écarts par rapport à cette norme littéraire eurocentrée. L'ensemble des articles tend, tout au contraire, à mettre en évidence une gamme de pratiques, toutes historiquement et géographiquement situées, mais dont les idiotismes et syncrétismes autochtones ne sauraient renvoyer à l'idée d'une et d'une seule autobiographie, fût-elle « africaine ».