摘要:À partir d’une question-titre relativement classique, l’ouvrage coordonné par T. Martin pourrait procéder d’une approche dialectique séparant tenants de la spécificité inaliénable et constitutive des sciences humaines, et avocats de leur digne scientificité. L’ouvrage parvient avec succès à éviter cette polarisation, pour mieux faire ressortir les caractéristiques partagées à la fois par les sciences naturelles et humaines. Les deux premiers chapitres mettent en place clairement et immédiatement les différents axes de ce rapprochement. Premier axe, D. Andler rappelle les enjeux des programmes naturaliste et réductionniste en sciences humaines et suggère en particulier que leur succès n’est pas une condition nécessaire à la scientificité des sciences humaines. Sa contribution dessine notamment une divergence entre d’une part le pari de naturalisation des sciences sans exception et d’autre part l’ambition plus modeste d’introduire des approches formelles et quantitatives au sein de ces disciplines, ambition qui permet déjà d’assurer leur scientificité sans forcément compromettre les particularités ontologiques de chacune d’elles.